Bénin-grève-SOS: LIBÉREZ L’OTAGE !

Perturbé depuis Janvier 2018 par des grèves perlées, l’enseignement public béninois devient l’otage des revendications sociales. A mon avis entant qu’observateur, il n’y a pas eu une seule année scolaire et universitaire sans perturbation par les acteurs de l’école publique.

Outre les années prolongées et rattrapées de justesse, l’école publique béninoise a enregistrée une année blanche (1989-1990), deux années invalidées pour les facultés classiques de l’université (1993-1994 et 2015-2016). Plusieurs promotions d’élèves et d’étudiants ont fini leur cursus sans avoir terminé le programme dans les conditions requises.

Au début, en pleine année ou à quelques semaines après les premières compositions, un syndicat ou une centrale dépose une motion de grève, à l’exécute et se fait camper sur sa position et aucun consensus n’est trouvé depuis la nuit des temps…. Les revendications tournent souvent autour des mêmes points et d’autres revendications d’ordre sectoriel viennent s’y greffer. Il s’agit aussi du paiement de tous les rappels découlant des divers reclassements et des arriérés salariaux et moins-perçus des enseignants contractuels et de ceux découlant du déblocage total et définitif des avancements avec effets financiers immédiats et ce qui fait la toile cette année sont des défalcations. Le système éducatif est un corps social et subit des crises. Celle de l’école n’est pas l’apanage du Bénin et sert toujours de révélateur. Le système éducatif est le lieu de tous les enjeux aussi bien politiques, économiques que sociaux.

L’école béninoise a traversé plusieurs étapes de crise depuis la colonisation jusqu’à ce jour en dépit d’un manque de vision globale et si les crises sont cycliques, c’est parce qu’on n’en règle que le côté superficiel. « Les enseignants ont faim et fatigués de la misère dans laquelle ils végètent au moment où de l’autre côté les gens roulent en carrosse » dirait certains malgré que les enseignants représentent 50% des fonctionnaires béninois.

Régler en bloc tous leurs problèmes revient donc à sacrifier le pays entier sur l’autel des revendications sociales? Du côté de la rupture, c’est que de gros efforts pèsent lourdement sur le budget national et déjà le peu est fait pour les enseignements.

Enfin pour la plupart des Béninois qui réclament une véritable autopsie de l’école, il faut traiter honorablement les enseignants, leur reconnaître un statut particulier et si possible les décrocher de la fonction publique pour assurer un avenir radieux à l’école béninoise. La nomination à des postes de responsabilités de certains enseignants, la disparité dans la répartition du corps enseignant, le manque de matériels de travail et de salles de classes sont autant de choses qui entravent la bonne marche du système éducatif au Bénin.

Modeste AGOSSA

1 commentaire

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DOssou

Bonjour Que La paix la joie et surtout la libre expression soit dans tout les pays voisins ..c’est l’on souhait pour nous tous… Que les différentes institutions et organisations internationale s’organisent pour ces choses …Merci