Burkina Faso: report du procès dans l’affaire du putsch manqué, que cache ce nouveau renvoi ?

Le procès de Gilbert Diendéré et de ses coaccusés dans l’affaire de tentative de coup d’Etat contre le gouvernement de transition lors de l’éviction de l’ancien président Compaoré, devrait continuer le 6 avril avec les auditions du reste des accusés. Finalement il a été reporté  au 09 mai prochain.

Pas d’avocat pour douze des accusés et donc pas de procès possible. C’est ainsi que les auditions des accusés dans le procès de putsch manqué au Burkina Faso ont été renvoyés un peu plus loin, le temps de procurer des avocats à ces accusés. Au delà de toutes ses tractations, n’est-il pas utile d’y voir une éventuelle immersion de tierce personne qui voudrait retarder les choses et ainsi, gagner du temps ?

Depuis le début de ce procès, des auditions ont été faites et des noms de hautes personnalités sont sortis dans cette affaire. Les langues se sont dénouées et les accusés ont commencé à donner les noms de leurs complices. Il a été cité dernièrement, le Togo comme ayant apporté de l’aide logistique et militaire aux putschistes  et la Côte d’Ivoire comme avoir servir de relais pour récupérer ces armes.

Juste au lendemain de ces troublantes révélations sur ses deux pays et leur dirigeant Faure Gnassingbé et Alassane Ouattara, ils se sont rencontrés.

Officiellement, une visite de travail et d’amitié mais on pourrait croire plutôt à une visite de Faure à Ouattara pour se concerter sur une éventuelle conduite à tenir si les auditions continuent et que les accusations tombent de partout. D’autre part, ces deux chefs d’Etat qui étaient tous deux en fonction pendant les événements, n’essaieraient-ils pas de trouver les moyens de faire irruption en douce dans le procès pour tenter de faire changer de versions à ceux qui pourraient dire des vérités gênantes?

Dans tous les cas, les auditions auront lieu et la vérité sortira à la fin du procès pour que le droit soit dit et que toutes les personnes qui sont de près ou de loin impliquées dans cette attaque manquée au Faso qui a fait plusieurs victimes, soient punies selon les dispositions de la loi et à la mesure de leur implication.