RDC : un haut dirigeant du football dans les filets de la justice, la FIFA s’inquiète

Constant Omari, président de la Fédération congolaise de football association (Fecofa), membre du Conseil de la FIFA et vice-président de la Confédération africaine de football, soupçonné de détournement de fonds, a été remis en liberté provisoire mercredi soir après vingt-et-une heures de garde à vue.

Omari a été interrogé avec le secrétaire général du ministère du sport, Barthelemy Okito, et deux vice-présidents de l’association de football, Roger Bondembe et Theobad Binamungu.

Un magistrat a expliqué que les quatre étaient « en train d’être entendus » sur l’utilisation des fonds publics dans l’organisation de matches dans des compétitions africaines impliquant des équipes nationales ainsi que des clubs.

L’avocat des quatre hommes, Alain Makengo, a déclaré à l’AFP qu’ils étaient interrogés sur le détournement d’un million de dollars (800 000 euros) pour quatre matches.

Dans un communiqué, la Ligue nationale de football congolais (Linafoot) a annoncé la suspension de « toutes ses activités jusqu’à nouvel ordre ».

La suspension de la 23e édition du championnat national est faite en « solidarité » avec M. Omari et ses deux vice-présidents, « humiliés et privés injustement de leur liberté », indique ce communiqué signé par le président de la Linafoot, Bosco Mwehu, et son secrétaire, Emmanuel Kande.

Outre ce championnat d’élite, la Ligue de football de Kinshasa a également suspendu ses activités sur toute l’étendue de la capitale, « en guise de soutien et de solidarité » aux dirigeants placés en garde à vue.

La Fifa affirme surveiller la situation de près. « La Fifa suit de près la question et recueille des informations supplémentaires, mais n’a pas d’autre déclaration à faire à ce stade ». « Plus d’informations pourraient être diffusées au fur et à mesure que la situation se déroule. » a déclaré la Fifa dans un communiqué.