Niger : 386 migrants secourus dans le désert du Sahara

Au moins 386 migrants africains ont été secourus, la semaine dernière, dans le désert du Sahara nigérien, a appris mardi l’agence Anadolu de source proche de l’Organisation internationale pour la migration (OIM).

«Une mission de recherche et sauvetage de migrants a eu lieu la semaine dernière dans la région d’Agadez. Cette mission a parcouru 213 km dans le désert entre Arlit et Assamaka», a indiqué l’OIM dans un communiqué.

 «Pas moins de 386 migrants ressortissants de pays tiers ont été retrouvés, bloqués dans le désert nigérien avec peu d’eau et sans nourriture ou papiers d’identification», a précisé la même source.

Toujours selon l’OIM, les 386 migrants ont été ramenés dans la ville nigérienne d’Arlit «où ils se remettent de cette épreuve». Ces dernières années, de nombreux migrants africains, qui tentent de rejoindre l’Europe, en passant par les pays du Maghreb, effectuent la difficile traversée du désert du Sahara nigérien. Beaucoup y ont perdu leurs vies, tandis que d’autres ont été secourus, tantôt par des patrouilles des forces de défense et de sécurité nigériennes, tantôt par les missions de recherche de l’OIM.

En collaboration avec certains pays européens, le Niger s’est engagé, depuis 2016, dans une lutte implacable contre le phénomène de l’émigration clandestine, en instituant des patrouilles de police permanentes pour démanteler les réseaux des passeurs.

En 2017, le Niger et l’Union Européenne ont convenu d’installer des «hot spots» dans la région d’Agadez, en vue d’examiner sur place les demandes d’asile des migrants africains désirant se rendre en Europe. Depuis lors, la principale ville du Nord-Niger, Agadez, est prise d’assaut par des demandeurs d’asile de diverses nationalités, dont la plupart ont été refoulés de l’Algérie ou de la Libye. Il y a une dizaine de jours, le Niger a refoulé 150 demandeurs d’asile soudanais vers la Libye, pour des «raisons de sécurité».