Retour sur l’actualité africaine et internationale cette semaine

Bénin Web Tv vous propose désormais un retour pêle-mêle sur les faits ayant marqué l’actualité africaine et internationale chaque semaine.

 

Mohammed Atao Hinnouho, Député à l’Assemblée Nationale

 

  • A la Une de l’actualité béninoise, l’affaire Atao connait de nouveaux remous depuis cette semaine. Après avoir affirmé qu’il aurait été battu au tribunal de première instance de Cotonou par les hommes en uniforme au cours de  son audition le vendredi 27 avril dernier, le député qui devrait normalement rentrer chez lui selon la décision du juge Ahéhéhinnou, a été conduit au Centre Hospitalier Hubert Coutoucou Maga de Cotonou (Cnhu). Mercredi 03 mai, le procureur de la République Gilbert Togbonon a décidé de placer le député dont l’immunité parlementaire n’avait pas encore levée sous mandat de dépôt à la prison civile de Cotonou.  Etant donné qu’il est toujours hospitalisé au CNHU, sa chambre d’hospitalisation a été transformée en cellule de détention hautement sécurisée.
Idriss Deby, président de la République du Tchad depuis 1990
  • Au Tchad, la quatrième République est entré officiellement en vigueur. Au cours d’une cérémonie officielle, le président tchadien Idriss Deby a signé ce vendredi 03 mai à N’Djamena l’ordonnance portant création de la 4ème République. L’entrée en vigueur effective de la nouvelle constitution va consacrer la refondation de la Nation tchadienne, qui se veut plus ambitieuse et plus forte, a estimé le président Idriss Deby. Critiquée par l’opposition, un  recours en annulation contre le projet de loi constitutionnelle avait été déposé mercredi par 26 députés de l’opposition tchadienne avant d’être rejeté par le Conseil constitutionnel. L’opposition, des organisations de la société civile et l’Église catholique avaient demandé que la nouvelle constitution soit adoptée par référendum et non par voie parlementaire.
Une photo prise le 3 mai 2018 montre le drapeau du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) dans leur enceinte où des hommes armés ont kidnappé une infirmière allemande le 2 mai au soir, dans le district de Wadajir à Mogadiscio, en Somalie.
  • En Somalie, une infirmière allemande du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) a été enlevée ce mercredi 2 mai dans les locaux de l’organisation à Mogadiscio par des hommes armés qui auraient bénéficié de complicités internes, selon les premiers éléments de l’enquête. Selon la Croix-Rouge, l’attaque a eu lieu vers 20 heures, heure locale (17 heures GMT), lorsque des inconnus armés ont pénétré dans ses locaux à Mogadiscio. Des Somaliens travaillant pour le CICR à Mogadiscio ont indiqué à l’AFP que les ravisseurs avaient pénétré dans l’enceinte de l’ONG par une porte située à l’arrière et emmené de force l’infirmière dans un véhicule. Cet enlèvement constitue la deuxième attaque en moins de deux semaines contre un employé du CICR.
Afonso Dhlakama, leader de la Renamo, s’entretient avec les journalistes lors d’une conférence de presse sur la situation post-électorale mozambicaine, Maputo, Mozambique, 18 octobre 2014. La Renamo a déclaré deux jours plus tôt qu’elle rejetait les résultats des élections. l’insurrection de bas niveau, qui a pris fin avec un accord de paix en août. EPA / ANTONIO SILVA
  • Au Mozambique, le chef historique de la guérilla puis de l’opposition Afonso Dhlakama est décédé ce jeudi 03 mai 2018; alors que les négociations de paix avec le gouvernement mozambicain semblaient proches d’une conclusion. Le décès du patron de la Résistance nationale du Mozambique (Renamo), 65 ans, dans son camp retranché des montagnes de Gorongosa (centre) a endeuillé tout le pays. A six mois des élections locales et un an et demi des prochains scrutins présidentiels et législatifs, la disparition d’Afonso Dhlakama risque de retarder l’issue des pourparlers.
Des députés lors de l’élection du président de la 8e législature à Abuja, le 9 juin 2015.
  • Pendant ce temps, au Nigéria, le parlement rejette une proposition de loi très controversée. Les parlementaires nigérians ont rejeté en masse ce vendredi 04 mai, la proposition de loi portant sur le congé paternité pour les hommes mariés, estimant que le pays n’était pas encore prêt pour de telles réformes. La proposition faite par le député Edward Pwajok (Etat du Plateau) en deuxième lecture devant l’Assemblée jeudi, prévoyait un congé optionnel de deux semaines pour les hommes mariés uniquement. Signalons que le Nigeria, le pays le plus peuplé d’Afrique avec environ 180 millions d’habitants reste encore un pays très religieux et conservateur, avec un taux de fécondité de 5,8 enfants par femme (chiffres de 2017, USAID). L’Etat de Lagos, la capitale économique du Nigeria, offre déjà 10 jours de congés paternité à ses fonctionnaires.
Emmerson Mnangagwa, actuel président du Zimbabwe
  • Au Zimbabwe, Emmerson Mnangagwa, le président zimbabwéen a lancé ce vendredi 04 mai la campagne de son parti, la Zanu-PF, pour les élections générales de juillet prochain en promettant à ses troupes une victoire assurée et sans bavure. Un premier scrutin électoral qui se déroulera dans le pays depuis la chute de Robert Mugabe en novembre 2017. Candidat à sa propre succession, l’ancien vice-président déchu de M. Mugabe,  lui a succédé en novembre 2017 à la faveur d’un coup de force de l’armée et du parti au pouvoir. Aujourd’hui âgé de 94 ans, le « camarade Bob » a régné sans partage sur le Zimbabwe pendant trente-sept ans
Capture d’écran du film Touki Bouki de Djibril Mambéty
  • Le film Touki Bouki du réalisateur sénégalais Djibril Diop Mambéty a été sacré meilleur film africain de l’histoire par une dizaine de critiques internationaux, en marge du Festival de Cinéma africain de Tarifa-Tanger (FCAT) qui se poursuit entre les deux rives africaine de Tanger (Maroc) et européenne de Tarifa (Espagne).
Le général Jean-Marie Michel Mokoko
  • Au pays de Denis Sassou N’guesso, les avocats du général Jean-Marie Michel Mokoko, ex-candidat à la présidentielle congolaise emprisonné, ont saisi les Nations unies et prévoient aussi de saisir ‘’d’ici à la fin de semaine’’ la Commission africaine des droits de l’homme, pour réclamer la libération du général Mokoko, détenu ‘’arbitrairement depuis 2016’’. En effet, Ses avocats ont annoncé mercredi avoir déposé une requête devant le groupe de l’ONU sur la détention arbitraire. Pour rappel, le général Jean-Marie Michel Mokoko, surnommé J3M, ex-chef d’état-major de l’armée congolaise (1987-1993), a perdu la présidentielle de 2016 remportée par le président Denis Sassou Nguesso qui cumule plus de 32 ans à la tête du Congo. Au lendemain du scrutin, M. Mokoko a été incarcéré « pour atteinte à la sécurité intérieure de l’État » et détention illégale d’armes et de munitions de guerre.

 

La procureure Fatou Bensouda serrant la main au président Joseph Kabila
  • En visite en république démocratique du Congo, la procureure de la Cour pénale internationale (CPI), Fatou Bensouda a achevé jeudi son périple dans le pays. Elle a achevé sa mission après avoir rencontré les acteurs politiques de tous bords dont le président Joseph Kabila. Une visite discrète, très peu médiatisée en RDC pour, dit-elle, « avoir plus d’informations sur les procédures nationales en cours » dans cet Etat d’Afrique centrale sans toutefois, chercher à « remplacer la justice congolaise ». Cette déclaration a été faite par la procureure lors d’un point de presse dans la capitale Kinshasa.

  • Le nouveau président Sierra Léonais, Julius Maada Bio a entamé vendredi une visite de 48 h en Côte d’Ivoire pour dit-il, «apprendre et renforcer les relations » entre son pays et celui de son homologue Alassane Ouattara. Il a profité pour remercier ce dernier pour le soutien apporté à son pays, lors des récentes élections. Dans son intervention, il n’a pas manqué de remercier la Côte d’Ivoire pour le soutien apporté à son pays, pendant la crise d’Ebola ainsi que les glissements de terrains. « La Côte d’Ivoire était à nos côtés», a-t-il dit. Le chef de l’Etat ivoirien Alassane Ouattara s’est félicité pour sa part de son élection « démocratique, transparente », lui souhaitant par ailleurs plein succès.
Ali Bongo, actuel président du Gabon
  • Au Gabon, Emmanuel Issoze-Ngondet a été reconduit  premier ministre du pays. Il a annoncé un gouvernement intérimaire, quelques jours seulement après que la plus haute cour du pays lui ait ordonné de démissionner. La télévision d’Etat a diffusé vendredi des informations sur le nouveau gouvernement d’Issoze-Ngondet, composé de 40 membres, dont certains rivaux politiques. Bien que la Cour constitutionnelle du Gabon ait décidé lundi que Issoze-Ngondet n’était plus le Premier ministre légitime, il a été assermenté jeudi par le président Ali Bongo. Le nouveau gouvernement peuplé d’Issoze-Ngondet est composé de 11 ministres d’État, 17 ministres et 12 sous-ministres. Il comprend sept personnalités de l’opposition, dont trois sont des alliés du rival politique de Bongo, Jean Ping. Le nouveau gouvernement doit rester en place jusqu’à la tenue des élections, reportées depuis décembre 2016.
Le roi du maroc Mohammed VI Photo : lemonde.fr/afrique
  • Dans le monde Arabe, nouvelle tension diplomatique entre l’Iran et le Royaume Chérifien, le ministre marocain des Affaires étrangères Nasser Bourita a annoncé ce mardi 24 avril que le Royaume chérifien a rompu ses relations diplomatiques avec l’Iran. A l’origine de cette nouvelle rupture diplomatique, Rabat accuse Téhéran d’avoir facilité la livraison d’armes au Front Polisario par l’intermédiaire de son allié du Hezbollah libanais. Une allégation qualifiée de fausse par le ministre iranien des affaires étrangères. Les soutiens au niveau arabe se sont multipliés en faveur du royaume Chérifien dans ce nouveau bras de fer qui l’oppose à l’Iran. Mardi, la Ligue des Etats Arabes a fait part de sa solidarité avec le Maroc suite à la rupture de ses relations diplomatiques avec l’Iran.
Illustration
  • Au pays de Mouammar Kadhafi, au moins onze personnes ont été tuées, ce mercredi dans une attaque contre le siège de la commission électorale à Tripoli, a-t-on appris auprès des autorités. Un kamikaze s’est fait exploser à l’intérieur du bâtiment ce mercredi 2 mai tandis que d’autres ont mis le feu, d’après une source locale. Cette attaque est la première du genre à Tripoli depuis plusieurs années. La violence dans la capitale était ces derniers temps limitée à des accrochages entre factions. La commission travaille à l’établissement de listes d’électeurs en vue de nouvelles élections dont les Nations unies espèrent qu’elles pourront avoir lieu d’ici la fin de l’année. Près d’un million de nouveaux électeurs ont été enregistrés.

  • Au Comores, Le président comorien Azali Assoumani a annoncé ce samedi 28 avril une réforme des institutions et de probables élections anticipées dès 2019, à laquelle il entend bien se présenter. Une décision qui a surpris toute la classe politique du pays. Au cours d’une allocution radiotélévisée, le président a proposé un processus de modification qui va permettre d’assurer la stabilité et le développement de son pays. Dès le lendemain, il a profité d’une visite de terrain à Anjouan, une des trois îles de l’archipel de l’océan Indien pour évoquer la tenue d’élections anticipées, a rapporté l’AFP. Le chef de l’État essuie depuis plusieurs mois de très vives critiques de la part de ses adversaires politiques, qui l’accusent de dérive autoritaire. Mi-avril, il s’était attiré les foudres de l’opposition en suspendant la plus haute juridiction du pays, la Cour constitutionnelle, en raison d’un « nombre incomplet de juges ».
Poutine et Netanyahu
Crédit Photo: Sputnik
  • Au Moyen-Orient, le premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a annoncé ce lundi 30 avril sur son compte twitter s’être entretenu au téléphone avec le président russe Vladimir Poutine, après avoir porté de nouvelles accusations contre l’Iran. Vladimir Poutine et Benjamin Netanyahu se sont entretenus par téléphone ce lundi après que le Premier ministre israélien a annoncé, plus tôt dans la journée, qu’Israël disposait de «preuves concluantes» d’un programme secret iranien pour se doter de l’arme nucléaire. Les deux dirigeants ont convenu de se rencontrer dans les meilleurs délais, lit-on sur le compte Twitter officiel de Benjamin Netanyahu.
Une session de la Cour suprême à Brasilia, au Brésil, le 28 juin 2017.
Crédit Photo: Afp
  • Les parlementaires brésiliens, jusqu’ici jugés par la seule Cour suprême (STF), devront désormais passer devant les tribunaux de droit commun dans la plupart des cas. C’est la nouvelle décision  rendue ce jeudi 03 mai par la plus haute juridiction du pays. Les députés Brésiliens passeront désormais devant la Cour Suprême (STF) qu’en cas de délits ou crimes liés à l’exercice de leurs fonctions. Cette décision a été prise à l’unanimité des 11 magistrats de la cour. En effet, au Brésil, le « foro privilegiado » (privilège de juridiction) stipule que les parlementaires ne peuvent être jugés que par le STF, évitant ainsi les tribunaux communs, ce qui allongeait considérablement les procédures judiciaires.
Image tirée d’une vidéo montrant trois membres du groupe ETA. La vidéo a été publiée par Gara, journal en ligne en langue basque le 20 octobre 2011.
  • Une bonne nouvelle en Espagne, l’organisation séparatiste basque connue sous le nom de « L’ETA » a annoncé avoir « dissous toutes ses structures » après des décennies d’attentats meurtriers, dans une lettre datée du 16 avril publiée par le journal en ligne espagnol eldiario.es. Rappelons que l’ETA, formée en 1959 sous la dictature de Francisco Franco, a fait au moins 829 morts et des milliers de blessés dans une campagne d’attentats en Espagne et en France pour l’indépendance du Pays basque et de la Navarre de 1968 à 2010.