Suspension de Nouvelle Tribune : les politiciens béninois l’attendaient-ils ?

La suspension de l’organe de presse « la Nouvelle Tribune » par la haute autorité de l’audiovisuel et de la communication (Haac), a suscité plusieurs réactions de personnalités politico judiciaires et des professionnelles des médias à divers niveau. Mais au delà de tout ce soutien, on compte des opportunistes dans les rangs, comme d’habitude.

La HAAC a  ordonné l’arrêt des activités du quotidien Nouvelle Tribune pour selon elle, des publications qui auraient offensé le chef de l’Etat. Certes les circonstances de cette suspension restent à élucider car la manière frise plutôt une décision abusive. Mais l’institution, par la voix de son président s’est justifiée et apporter sa part de vérité face à une avalanche de critiques.

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Les critiques, parlons-en pendant qu’on y est ; des médias traditionnels aux sites internet d’informations en passant par les réseaux sociaux, les réactions critiquant la décision de la Haac sont venues de partout. Mais au delà de l’aspect soutien de ces réactions à l’organe de presse, certaines autres ressemblent carrément à de la récupération politique.

Les politiciens se sont rués sur ce qu’il convient d’appeler désormais, affaire Nouvelle Tribune et  chacun  en a fait son chou gras pour  tenter de faire bonne figure et réapparaître au grand jour. Chacun a trouvé le scénario qui lui plaisait. Communiqué et conférence de presse on envahit les médias en ligne. La dernière trouvaille de l’un d’entre eux est la grève de la faim.

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De façon directe, il est clair que la politique béninoise manque de piquant ; les politiciens sont en manque d’inspiration et la routine commence à les gagner. Ceci se prouve d’autant plus que tout ce qui se passe est récupéré et on en fait une arme de point contre le gouvernement en place. Les politiciens, opposants béninois, sont sur le qui vive, à l’affût de la moindre  faille pour attaquer.