Mondial 2018: Lionel Messi au pied du mur, Griezmann doit faire mieux

Argentine en détresse cherche son Messi: accrochée par l’Islande pour ses débuts (1-1), l’Albiceleste est au pied du mur avant d’affronter la dangereuse Croatie, tandis qu’Antoine Griezmann et la France auront pour mission de faire taire les critiques face au Pérou, jeudi dans les groupes D et C du Mondial-2018.

« Plus que tout, l’Argentine doute d’elle-même », a observé l’idole Diego Maradona. Elle « doit se remettre sur les rails », a-t-il commenté sur la chaîne TV vénézuélienne Telesur. Car les attentes sont élevées pour le finaliste malheureux du dernier Mondial (défaite 1-0 en prolongation contre l’Allemagne) et des deux dernières Copa America (contre le Chili).

Or, s’avance la Croatie de Mario Mandzukic, Ivan Rakitic ou Luka Modric, leader de ce groupe D après sa victoire 2-0 contre le Nigeria. « C’est une équipe difficile, très dangereuse, nous le savions déjà quand nous avons connu notre tirage au sort, a expliqué lundi le défenseur de Séville Gabriel Mercado. On pense que ça va être un match serré, disputé. » D’autant que l’Argentine manque de repères collectifs, son sélectionneur Jorge Sampaoli n’ayant pris ses fonctions qu’en mai 2017, en pleine campagne de qualifications.

Faute de certitudes, les Argentins devraient donc s’en remettre au génie de Messi. Ce dernier doit réagir alors que Cristiano Ronaldo a encore marqué, son 4e but de la compétition déjà, mercredi pour offrir la victoire à son équipe contre le Maroc (1-0), la première nation éliminée de cette Coupe du Monde.

Surtout, le Barcelonais a manqué un penalty contre l’Islande. « Il a manqué le penalty, et en tant que grand professionnel, il sait ce que signifie ce penalty », explique le défenseur Cristian Ansaldi. « Mais c’est grâce aux buts qu’il a marqués que nous sommes ici. Il est très bien, et c’est ce qui fait que nous nous sentons bien également ». Reste à le démontrer face aux Croates.

Les Bleus en 8e de finale?

S’ils ont gagné leur match d’ouverture, 2-1 face à l’Australie contrairement à d’autres grandes nations comme l’Argentine, l’Allemagne ou le Brésil, la France a été largement critiquée chez elle pour la faiblesse de la prestation collective. « On a eu des manques dans l’animation, le dynamisme, la mobilité, la vitesse », a reconnu le sélectionneur Didier Deschamps. Face au Pérou, « on peut et on doit faire mieux pour obtenir le même résultat ». Et en cas de succès, les Bleus seront qualifiés pour les 8es de finale, après le nul entre Danemark et Australie (1-1).

Parmi les cibles des grincheux, la star de l’Atlético de Madrid Antoine Griezmann, buteur sur un penalty qu’il a provoqué, mais peu en vue sinon. « Il n’était pas au mieux sur ce match, il avait les jambes lourdes, ce qui ne l’a pas empêché d’être décisif, puisqu’il obtient le penalty et le marque », l’a défendu ‘DD’.

Sera-t-il revanchard? Il le faudra pour venir à bout du Pérou. « Il peut y avoir différentes circonstances et stratégies, mais toujours avec l’idée de gagner, contre tout adversaire », a averti le sélectionneur du Pérou Ricardo Gareca, défait lors de la première journée par le Danemark (1-0). « Nous sommes habitués aux situations limites. Nous pouvons battre toute sélection, et ce type de contexte, nous savons l’appréhender ». S’ils perdent contre les Bleus, ils seront éliminés. Pour éviter ça, les Péruviens comptent aussi sur le soutien de leur bouillant public, venu nombreux en Russie.

Avec AFP