Sadikou Alao : « la suppression du kpayo est une prime au grand capital »
L’article 929 du nouveau code électoral récemment adopté par les députés de la septième législature suscite beaucoup de commentaires et d’appréhensions surtout au niveau des acteurs de cette activité et ceux de la société civile.
Pour le président du GERDESS -AFRIQUE, Me Sadikou Alao, cette suppression de l’essence frelatée est « une prime au grand capital« . A l’en croire, cet article est inséré dans le code électoral simplement parce qu’on veut favoriser certaines personnes au détriment d’autres.
« Il ne faut pas à la faveur d’une lutte consacrer la suprématie économique des uns et les favoriser. Il faut penser aux plus humbles; et les plus humbles dans cette affaire de pétrole se sont d’abord les populations en ville et ensuite dans nos zones rurales. Rassurez-vous, dans nos zones rurales les gens ont des motos, ils ont des groupes électrogènes, ils ont d’engins pour écraser les condiments et qui fonctionnent à l’essence. Rassurez-vous, dans nos villes, il y a plus de 2 millions de personnes qui vivent de ce commerce de vente de pétrole qu’on appelle abusivement essence frelatée puisque quand l’Etat confisque ces produits, il les met dans ses stations et les vend et ce n’est plus frelatée. » affirme t-il.
Pour lui, il n’est point nécessaire de faire le débat sur les propriétaires desdites stations; « on les connait, même les nouvelles (stations) qui se sont installées ». Selon lui, les supposées risques que présentent cette activité ne sont que des prétextes car estime t-il, les stations ne sont pas les seuls conditionnement pour vendre le pétrole ou l’essence frelatée.
Selon lui, la société nationale de la commercialisation des produits pétroliers (sonacop) peut produire des « pompe japy » que les revendeurs d’essence dite frelatée peuvent utiliser pour leur commerce.
Selon Me Sadikou Alao, au Nigéria, le pays dans lequel les béninois vont s’approvisionner, il y a des endroits où on continue de vendre de l’essence en dehors des stations services. Même au Cameroun, au Niger, au Togo pour ne citer que ces pays, l’essence se vend aussi en dehors des stations services et ce n’est pas au Bénin où on parle de désert de compétence qu’on veut dépasser tous les autres. Il en conclut que l’objectif est juste de favoriser les propriétaires des stations services en construction.
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