Théodore Holo : « J’ai horreur de l’injustice  »

Le désormais ancien Président de la Cour Constitution, Théodore Holo s’est confié dans un entretien accordé au quotidien du service. Dans cette interview où la vie de l’homme a été revisitée sous plusieurs angles, il est revenu sur les valeurs morales qui fondent ses actions dans son parcours professionnel.

Félicité par beaucoup pour sa droiture, sa rigueur et son sens de justice, Théodore Holo affirme avoir toujours mis en avant, l’éducation religieuse qu’il a reçue depuis son bas âge.

C’est une question d’éducation. Les personnes de notre génération ont eu la chance d’avoir une éducation qui mettait l’accent sur la conscience civique. J’ai eu la chance d’avoir commencé depuis la maternelle chez les religieux jusqu’en classe de Première où je suis allé au Lycée Béhanzin. On nous a inculqué des valeurs et je suis attaché à ces valeurs. « Tu mangeras ton pain à la sueur de ton front, il faut être honnête, rigoureux, juste, ponctuel… ».

Théodore Holo

L’ancien Président de la Cour Constitutionnelle se dit être le prototype d’un homme qui au grand jamais ne cautionne l’injustice. La justice pour tous, c’est l’un des combats qu’il a menés jusqu’à ce jour. « C’est pour tout cela que je n’aime pas tricher avec la vérité. J’ai horreur de l’injustice et quand je sens que quelqu’un est brimé, spontanément je me porte à son secours. Je n’aime pas non plus brimer les autres », a-t-il fait savoir.

Il se présente aussi comme un homme inoffensif, incapable de faire du mal à son semblable. « On me reproche même de n’être pas capable de tuer une mouche. C’est ainsi que je suis. C’est ma conviction, je tiens à la vie, je respecte la vie, car c’est Dieu qui la donne et c’est lui seul qui peut la retirer », a-t-il déclaré.

2 comments

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Tonangnon

Holo peut raconter sa vie.
Cela n’empêche pas de faire remarquer que, si les forces politiques réunies au sein de l’assemblée, y compris certains élus des FCBE, n’avaient pas été hyper vigilantes, le Benin aurait subi un autre KO pire que celui de 2011, avec les velléités de Yayi de réviser la constitution pour se maintenir au pouvoir. Et Holo avait déjà l’encre ouverte pour juste cacheter cette trahison. C’est ici qu’il faut rendre un grand hommage à la classe politique toutes tendances confondues, y compris le beau-frère, pour avoir évité de justesse l’élection du garçon de course Komi Kountche a la tête de l’assemblée nationale, bloquant ainsi l’étape cruciale de la manœuvre de Yayi. Sinon, les béninois n’auraient que leurs yeux pour pleurer, comme au moment du KO de 2011. Surtout que cette fois-ci, ce sont les canons a eau et nouveaux matériels de répression que Yayi a acquis a la dernière minute qui auraient fait le travail.
D’ailleurs, ne susurrait-on pas dans le pays que Dossou était d’accord pour le KO de 2011, mais pas avec la révision de la constitution ? Ce qui lui a valu son éviction par Yayi et la confiance au nouveau dealer Holo.

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    MARIUSBEN

    Très bonne réflexion. Certains Béninois semblent avoir la mémoire courte.
    Il nous faut de vrais historiens pétris de science et de rigueur pour rédiger l’histoire contemporaine du Bénin.