Ghana – Femme battue par un policier : De l’humiliation à la richesse

Les ghanéens ont assisté sur les réseaux sociaux à une scène, à la limite barbare, d’un agent de la police et d’une femme portant un bébé dans une banque.

En effet, dans une agence de la banque « MIDLAND SAVINGS AND LOANS » à Accra,  Madame Patience OSAFO a été sauvagement tabassée par un policier du nom de Fred Amanor, en présence du staff qui s’est uniquement contenté de filmer la scène.

Mais cette petite séquence vidéo aura suffit pour changer la vie de cette dame, mère de trois enfants, qui autrefois vivait des maigres revenues de la vente de bonbons (caramels) à Shiashie.

Dons et soutiens

Peu de temps après avoir raconté son épreuve aux médias, Patience Osafo a gagné une sympathie du public. Par la suite, un certain nombre de Ghanéens enthousiastes, y compris ceux à l’étranger, ont été poussés à donner énormément pour transformer sa situation financière.

Par exemple, un Groupe d’entreprises a fait don de 7 000 GH ¢ ( env 800.000f CFA) ; Kate Gyamfua, organisatrice du New Patriotic Party (NPP) parti au pouvoir, a présenté 5 000 GH ¢ ( env 600.000f CFA) et quelques articles pour soutenir Mme Osafo.

Le député de Manhyia North, Collins Amankwah, a également fait un don de 2 000 GH ¢ ( env 230.000f CFA) pour l’autonomisation financière de la femme. Pour ne pas mentionner tous les noms, il faut simplement retenir que beaucoup de personnes ont soutenu cette dame de diverses manières, nous a rapporté Myjoyonline. Des dons qui continuent de parvenir à dame Patience Osafo pendant le Cpl Amanor alias « Rambo » fait face aux juridictions pour son action odieuse.

En tant que mère célibataire de trois enfants, elle ne pouvait cacher sa frustration parce qu’il n’y avait rien pour se nourrir ce soir-là. Le plus triste, c’est que le bébé de deux mois qu’elle portait dans la vidéo était affamé et qu’elle avait besoin de GH ¢ 25 ( 2.900 f CFA) pour satisfaire aux besoins du bébé.

En fait, toute personne ayant vécu auparavant une situation pareille, comprendrait son désespoir. D’ailleurs, elle n’est pas allée là-bas pour mendier, mais pour accéder à ses économies personnelles qui faisait au total GH ¢ 270 ( 31.000f CFA).

De nombreuses institutions, dont le Parlement, le ministère de l’Intérieur, la Commission des droits de l’homme et de la justice administrative (CHRAJ), le ministère du Genre, la surveillance des droits de l’homme et les organisations de la société civile ont tous condamné cet acte barbare. Les médias méritent aussi d’être félicités pour les efforts incessants déployés pour obtenir justice pour la victime.