RDC : huit morts dans un affrontement entre l’armée et des rebelles

L’armée congolaise a affirmé à Anadolu avoir tué, jeudi, cinq rebelles ougandais des Forces démocratiques alliées (ADF) et trois miliciens Mai-Mai lors des deux attaques “conjointes” et « simultanées » contre ses positions dans le territoire de Beni, située dans l’Est de la République démocratique du Congo (RDC).

Les affrontements ont éclaté dans les localités de Mwalika, Kalyanzoko et Kyahinduka (près de la ville de Beni) vers 05 H heures locales (03 GMT) et ont duré une heure, a indiqué à Anadolu le porte-parole de l’armée dans la région le capitaine Mak Hazukay livrant un bilan de huit morts dont cinq rebelles ADF et trois miliciens Maï-Maï.

L’armée a cependant enregistré « quelques blessés légers » dans ses rangs et récupéré un fusil d’assaut, d’après la même source dénonçant des attaques « conjointes », « inexplicables » et « inacceptables » visant l’armée dans cette région frontalière avec L’Ouganda.  “Depuis un certain temps nous avons compris que les miliciens Mai-Mai et les ADF travaillent ensemble et planifient ensemble. Nous avons maintenant des preuves irréfutables », a déclaré l’officier de l’armée.

Les attaques des rebelles et miliciens se poursuivent dans la région en dépit d’une vaste opération lancée début janvier par l’armée congolaise contre les groupes armés locaux et rébellions étrangères. Cette opération était présentée comme une « dernière offensive générale » des forces congolaises contre les groupes armés dans cette région déchirée par un conflit armé sanglant depuis plus de 20 ans. Les rebelles ADF opposés au président Yoweri Museveni sont retranchés dans l’Est de la RDC depuis 1995 où ils sont accusés d’avoir commis une vague de tueries ciblant principalement des civils.

Selon Kinshasa et l’ONU, ces derniers ont tué un millier de civils congolais entre 2014 et 2016 dans le territoire de Beni. Leurs attaques ont également ciblé ces dernières années des Casques bleus. Quinze ont été tués en décembre dernier lors d’un assaut attribué à ces rebelles, selon la mission onusienne déployée dans le pays. Sous équipées mais autochtones, des milices Maï-Maï essentiellement fondées sur une base ethnique, émergent également dans cette façade congolaise, riche en minerais. Lors de la deuxième guerre du Congo, elles avaient été appuyées et renforcées par Kinshasa pour combattre les troupes ougandaises et rwandaises qui envahissaient alors le sol congolais.