Bénin : Le plan de Patrice Talon pour lutter contre l’essence « Kpayo »

Conformément au nouveau code pénal, la commercialisation de l’essence frelatée communément appelée « Kpayo » ne doit plus avoir droit de cité au Bénin. Mais le gouvernement du Président Patrice Talon ne compte pas y arriver avec la force. A l’occasion de l’entretien accordé à la presse nationale le mardi 31 juillet 2018, le Chef de l’Etat a levé un coin du voile sur le plan en vue pour réorganiser le secteur.

Contrairement à l’opinion de certains sur la lutte contre la commercialisation de l’essence de contrebande, le Chef de l’Etat estime qu’il ne s’agit pas de supprimer l’activité. Etant une source de revenus pour des milliers de citoyens, il pense qu’il faut la réorganiser et non la supprimer. Cette réorganisation à l’en croire va concerner essentiellement les sources d’approvisionnement.

« Ce commerce est exercé par des gens qui n’ont pas l’équipement approprié et s’approvisionnent dans des circuits de  contrebande. Cette réorganisation ne pourra pas être faite du jour au lendemain, mais en accompagnant les acteurs qui sont déjà recensés de façon discrète »

Patrice Talon

Compte tenu de ce constat, le gouvernement a opté pour un plan stratégique pour donner un nouveau visage à l’activité. Ainsi, un programme de fourniture de mini stations mobiles est en vue. En dehors de cela, cette activité va progressivement faire son entrée dans le formel. « Nous allons les faire rentrer dans le formel. Après, nous allons formaliser les sources d’approvisionnement. Cela permettra d’agréer leurs fournisseurs afin qu’ils se ravitaillent par voie légale. », a-t-il fait savoir.

[su_heading size= »17″] À lire aussi : Bénin: des bidons d’essence « Kpayo » provoquent un grave incendie à Cotonou (vidéo)[/su_heading]

Cette réforme aura certainement une répercution sur le coût de l’essence. A cet effet, le Président affirme que le prix de l’essence au niveau de ces acteurs n’aura pas une grande différence avec celui des stations formelles. Pour finir, il a souhaité que tous les acteurs concernés puissent adhérer à ces réformes qui ne visent que l’amélioration de leurs conditions de travail.