Bénin: Talon invité à s’inscrire à l’école du Général Kérékou

Tout ancien Président de la République ou d’institution ne pourra plus être candidat à une autre élection au Bénin, à moins qu’il accepte de perdre son statut d’ancien président avec tous les avantages y afférents. C’est ce que prévoit le nouveau code électoral adopté, mardi dernier par la Commission des lois en attendant son examen en plénière. Une restriction démocratique, selon l’honorable Guy Mitokpè qui invite le Président Patrice Talon à l’école du feu Général Mathieu Kérékou.

On peut tout reprocher à l’ancien Président de la République, Général feu Mathieu Kérékou mais on doit pouvoir reconnaître qu’il a su poser à un moment donné des actes forts qui consolident davantage la démocratie et l’Etat de droit au Bénin, ainsi s’appréhende la position de l’honorable Guy Mitokpè. Invité du 197ème numéro de la plateforme de discussions « Café Médias Plus », ce vendredi 10 Août 2018, le député de la 16ème circonscription électorale s’est prononcé sur les différentes lois votées au parlement notamment le nouveau code électoral dont certaines dispositions font couler beaucoup d’encre et de salive. Sur la question de la perte de statut d’ancien président de la République dès que l’intéressé est candidat, Guy Mitokpè pense que cette disposition montre le vrai visage des instigateurs de la loi. <<On est en démocratie. Le pays a fait le choix d’être une République. En démocratie, on ne peut pas faire des restrictions contre des individus>>, a-t-il déclaré. Selon lui, cette restriction démocratique pourrait coûter chère au pays reconnu comme étant le pays le plus pacifique au monde.

En effet, explique-t-il, <<partout où on a mis des restrictions dans une loi électorale contre des individus, ça a mal tourné>>. Pour lui, la candidature d’un ancien Président de la République surtout à une autre élection est une question qui relève de l’organisation interne des partis. <<On peut être Président de la République et après chercher à être Président de l’Assemblée nationale. Si ça peut aider le pays, pourquoi ne pas le tolérer>>, a-t-il insisté avant d’inviter le régime et son Chef à s’inscrire à l’école du feu Mathieu Kérékou.

<<En son temps, le Président Kérékou n’a pris aucune disposition dans une loi pour empêcher le Président Soglo de devenir Maire. Pourtant, il(Kérékou) savait que le Président Soglo était populalre à Cotonou. C’est ça un démocrate.>>, a-t-il martelé. Et de conclure: <<c’est grâce à ça que nous continuons de parler mais aussi avons la possibilité de voir des régimes partir et d’autres s’installer. Ce n’est pas l’alternance au pouvoir qui est à la base de notre pauvreté>>.

3 comments

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FLD

L’actuelle constitution du Bénin est pleine de vicieuses et perfides restrictions à la démocratie. La plus voyante est la limite d’âge pour être candidat à la présidence de la république. Cette clause scélérate n’avait pour visée que de barrer la route à Maga, Apithy, Ahomandegbe, Zinsou,…, etc.
Nous voyons où nous a conduits nos coutumières intrigues.
Aussi, contrairement à ce qui se passe dans tous les pays démocratiques, d’Afrique et d’ailleurs, l’actuelle constitution du Bénin ne permet pas aux candidats indépendants de solliciter le suffrage des citoyens pour toutes consultations de proximité. Il faut d’abord aller s’inscrire chez un chef mafieux, (soit disant chef de parti ) qui vous positionne en tête ou en queue de liste à l’aune de la rançon qu’il vous aura soutirée. Ainsi, on a des députés nommés depuis 25 ans qui n’ont jamais fait la moindre intervention au Palais des Gouverneurs, puisque abstentéistes patentés.
L’écrasante majorité de l’assemblé nationale du pays, du 1er au dernier, est devenue une chambre de commerce.
Pour casser ces termitières, il faudrait que les courageuses réformes en cours fassent une place aux indépendants pour toutes les consultations électorales.
On assistera alors à la dispariition de ces *partis-mafias*. Et, comme corollaire les élus seront de qualité et de moralité, oh, combien supérieures.
Mais, chaque peuple ayant les dirigeants qu’il mérite, à peuples de voleurs, tricheurs et mésentropes, dirigeants voyous cyniques et sans pitié.
Agréable semaine.

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Ken

Guy Mitokpè ferait mieux de donner cette leçon à son mentor et bailleur Yayi Boni de Tchaourou

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abomimi

vraiment yayi boni tu es un grand on ne peut pas faire un commentaire sans ton nom même les étourdis