Egypte: le président El Sisi accepte l’octroi de la citoyenneté aux étrangers

Les médias égyptiens ont publié jeudi un décret signé par le président Abdel Fattah el-Sisi qui a approuvé la modification de certains articles de la loi sur l’entrée et la sortie des étrangers et la loi sur la naturalisation.

En juillet dernier, le parlement égyptien a adopté une loi visant à accorder la citoyenneté aux étrangers qui déposent au moins 7 millions EGP (environ 400 000 dollars) dans le pays pendant cinq ans. Si le ministère de l’Intérieur accepte la demande de naturalisation d’un demandeur, le dépôt sera alors transféré au Trésor pour stimuler l’économie du pays. Certains députés étaient contre l’amendement, affirmant que la décision permettrait aux étrangers « d’acheter » la citoyenneté. Cependant, le président Ali Abdel Aal avait déjà expliqué que la nationalité égyptienne n’était ni achetée ni vendue. « Tous les pays du monde fournissent une résidence de longue durée, à condition qu’ils ne perturbent pas la paix générale ».

Actuellement, les étrangers doivent vivre en Egypte au moins cinq ans avant de pouvoir demander la citoyenneté.

Par ailleurs, des rumeurs concernant une décision prise en Egypte de limiter l’utilisation quotidienne d’eau à environ 3 litres par personne ont suscité une controverse jeudi. Le ministère égyptien de l’Irrigation a nié les rumeurs, en disant qu’il « n’a pas publié de déclaration au sujet de la question. » Le ministère a annoncé une stratégie pour sécuriser les besoins du pays en eau jusqu’en 2050 lorsque la population de l’Egypte devrait passer à 170 millions sur les 104 millions actuels.

Également jeudi, l’Égypte a nié avoir augmenté le prix du pain subventionné. Le ministère des approvisionnements a déclaré que les quelque 80 millions d’Égyptiens qui avaient des cartes de rationnement pouvaient encore acheter la miche de pain au prix fixe de 5 livres EGP. L’Egypte consomme annuellement 14,6 millions de tonnes de blé, dont 9,6 millions pour la production de pain subventionné.