Zambie : Moïse Katumbi, interdit de regagner la RDC, dit « ne pas renoncer » à sa candidature

L’opposant congolais Moïse Katumbi a déclaré à la BBC, 5 juillet 2018, n’avoir pas renoncé à sa candidature à l’élection présidentielle de décembre prochain en République démocratique du Congo.

L’ancien gouverneur du Katanga affirme qu’il va solliciter l’intervention de l’Union africaine et de la SADC, une organisation qui réunit plusieurs pays de la région, pour être autorisé à regagner son pays et à déposer sa candidature.

Katumbi espérait entrer en RDC, après deux ans d’exil, pour déposer sa candidature, mais il est interdit par les autorités congolaises de regagner son pays. Il risque de ne pas pouvoir déposer sa candidature avant la date limite fixée au mercredi 8 août. Depuis plusieurs jours, Moïse Katumbi se trouve en Zambie, pays voisin de la RDC.

L’opposant congolais Moise Katumbi a renoncé vendredi 3 aout à atterrir à Lubumbashi pour rentrer en République démocratique du Congo (RDC) après le refus des autorités de permettre l’atterrissage à l’aéroport de la ville de l’avion qui transportait l’opposant.

Ghislain Robert Lubara, le maire de Lubumbashi, qui a interdit l’atterrissage à l’aéroport a invoqué un « dossier judiciaire actif » pour justifier cette interdiction.

Accusé d’avoir vendu illégalement des biens qui ne lui appartenaient pas, Moïse Katumbi a été condamné par contumace à trois ans de prison.

L’opposant est également resté bloqué à la frontière zambienne après la fermeture de la frontière terrestre RDC-Zambie. Dans une interview accordée à la BBC, Katumbi regrette ce qui se passe en RDC, réaffirmant sa volonté de déposer sa candidature et de participer à la présidentielle.

Il se trouve actuellement à la frontière entre la Zambie et la RDC mais du côté zambien car la frontière est toujours fermée.

L’opposant congolais, Jean-Pierre Bemba Gombo a dénoncé, vendredi, lors de sa première conférence depuis son retour au pays le 1er août 2018, l’exclusion de Moïse Katumbi par les autorités congolaises qui ont non seulement empêché son avion d’atterrir à Lubumbashi, mais l’ont également bloqué à Kasumbalesa, à la frontière entre la RD Congo et la Zambie.