Mesures du gouvernement face à l’inondation: Dr Brice Sohou dénonce une navigation à vue

Le gouvernement envisage des actions urgentes dès ce mardi 11 septembre pour faire face aux dégâts engendrés par l’inondation à Cotonou, ville vitrine du Bénin. Le ministre José Tonato a tenu ce lundi 10 Septembre 2018, une séance de travail avec le Maire intérimaire de Cotonou et le préfet du département du Littoral en vue d’identifier des zones critiques pour des mesures urgentes. Une démarche jugée irresponsable par le Docteur Brice Sohou.

En matière de gestion des risques liés à l’inondation, le gouvernement du président Patrice Talon n’est pas dans une démarche d’anticipation. C’est du moins, ce que pense le spécialiste des risques et catastrophes, le Docteur Brice Enagnon Sohou. A l’en croire, les mesures du gouvernement de la Rupture pour contrer les risques liés à l’inondation notamment dans la ville vitrine du pays, c’est mettre de la charrue avant les bœufs. Pour lui, le gouvernement a manqué d’anticipation dans la gestion de ses risques en dépit des alertes qu’il a données pour attirer l’attention du gouvernement.

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Le problème de l’inondation dans la ville de Cotonou est un problème récurent et cyclique, estime le spécialiste des risques et catastrophe qui ne comprend pas que des  mesures d’anticipation n’aient pas été prises par le gouvernement alors que le chef de l’Etat avait instruit pour la création de l’Agence Béninoise des Risques et Catastrophes, un projet qu’il affirme avoir soumis au gouvernement depuis des mois.

Pour le Docteur Brice Enagnon Sohou, le ministre du cadre de vie et du développement durable, José Didier Tonato a fait preuve de légèreté dans sa fonction en ne prenant pas au sérieux toutes les alertes qui lui ont été envoyées et pour avoir attendu que les populations aient subi les catastrophes avant de prendre des mesures. Ce manquement, selon le spécialistes, est bien susceptible de faire objet d’une démission, « si on n’était dans un pays sérieux », fait-il remarquer.

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YEHOUENOU Thomas

INONDATION ! TOUJOURS INONDATION! Si les acteurs de développement de la ville de Cotonou, au lieu de questionner les Cotonois, c’est à dire les autochtones , les wxlanou et les sètonou et pour épuiser les budgets vont toujours se fier aux expertises des gens venus d’ailleurs, fussent-ils des géologues , des ingénieurs de renoms ,ils navigueront toujours à vue et les ressources du contribuable gaspillées pour de rien.
Cotonou aux bons vieux temps , sinon que c’est les quartiers qui jouxtent les berges lagunaires qui subissaient et de manière cyclique cette inondation.
C’était un phénomène naturel qui participait à la reconstitution de certains espèces aeuilleutiques qui malheureusement ont totalement disparus aujourd’hui. Ce n’était donc pas un catastrophe.
C’est depuis que les hommes ont envahi Cotonou, sans rien prévoir pour gérer les eaux pluviales , les eaux usées que tout le monde voie l’inondation comme un catastrophe, sinon Cotonou du temps de ses premiers occupants, gérait ses eaux pluviales, et les débordements de sa lagune sans l’aide de personne.
Nous tous, gouverment avec ses bâtisses, la population avec ses habitations avons chacun pour ce qui le concerne occupé la place des eaux.
En urbanisant les espaces sablonneux de Cotonou sans prévoir un équipement de drainage vers sa lagune, des eaux pluviales, qui s’infiltraient jadis dans les sous-sols de nos jolies maisons, nous avons implicitement créé des marécages à l’intérieur de Cotonou.
Oui, ces zones que nos cadres « compétents » baptisent honteusement * zones impropre à l’habitation » n’en étaient pas telle.
Aucun béninois n’a sorti son argent pour payer un terrain inondé. Donnez-leur la parole et ils vous répondront que leur sol argileux, retenait un peu plus longtemps les eaux mais qu’à un certain moment sous l’effet de l’évaporation l’eau partait d’elle même.
Oui,c’est vrai , Cotonou connaissait sa période de feu de brousse. Et on pouvait parcourir ces zones à pied sec. Ce qui d’ailleurs a permis aux géomètres d’y implanter les bornes de Recasement de ces endroits.
Nos cadres et l’un dira d’eux qu’ils sont tarés et l’autre les qualifiera d’incompétent à juste titre! Sinon comment comprendre que pour développer cette petite bande de terre de 79 km2 et ce depuis les indépendances, on engloutit nos ressources sans aucun résultat? Est-ce que Cotonou est la seule ville côtière de notre sous région? Cotonou est-il plus grand que Accra, Abidjan ou Dakar? Ces villes ne sont elles pas aussi côtière?
Et tant qu’on ne cessera pas à qualifier Cotonou de ville bas-fonds, on pensera mal son développement helas!
Tant qu’on ne va pas chercher à sortir l’eau et qu’on s’evertue à sortir Cotonou de l’eau et bien, l’eau nous sortira tous de Cotonou.
Moi , je ne suis que le fou du roi, et je passais!