Dans un entretien virtuel, Léhady Soglo parle aux militants de la Renaissance du Bénin
Depuis son exil, Léhady Soglo a tenu un entretien virtuel avec les militants et sympathisants de la Renaissance du Bénin au siège de Vidolé ce dimanche 14 octobre. Pour l’ex-maire de Cotonou, le crime du parti, c’est de n’avoir pas soutenu la candidature de M. Patrice Talon à la présidentielle de 2016. Et pour cela, le Parti doit être cassé et rayé de l’échiquier politique national.
‘’Je serais donc resté sur place avec vous si je n’avais pas été victime par deux fois d’un déni de justice ; une première fois lors de la tentative de destruction de notre Parti et une deuxième fois après ma révocation illégale du poste de maire élu de Cotonou,’’ a fait savoir à ses soutiens qui ont effectué le déplacement. Dans la vidéo, Léhady Soglo n’a pas été souple avec le pouvoir actuel. ‘’Je ne suis pas des vôtres ce soir physiquement parce que la Justice et l’Etat de droit, victimes de la brutalité, de l’arrogance, de la violence et de l’intolérance en ont décidé autrement. En effet, des traîtres ont choisi de vendre notre parti au pouvoir de la Rupture’’. Et il ajoute qu’ils sont d’ailleurs parvenus à faire disparaître le groupe parlementaire de l’hémicycle pour la première fois depuis 1995. Et de révéler à son sujet: ‘’Votre président devrait subir des mesures de rétorsion et de représailles surtout que je me suis opposé aux déguerpissements brutaux des vendeuses et vendeurs de rue sans aucune humanité et sans mesures compensatoires’’ avant de conclure,
‘’Les événements du 28 Juillet 2017, m’ont définitivement convaincu des intentions liberticides des princes de la rupture lorsque j’ai failli me faire enlever en plein jour à mon domicile par une horde d’hommes lourdement armés, sans qu’aucune enquête judiciaire ne soit préalablement ouverte contre moi et qu’aucune convocation ne m’ait été adressée par la police. Et lorsqu’on observe la terreur imposée aux députés, aux avocats, aux magistrats, aux journalistes, aux responsables politiques et autres citoyens dont les opinions sont contraires à celles du chef de l’Etat, je suis conforté dans ma décision de partir momentanément’’.
Léhady Soglo refuse de courber l’échine et se réclame toujours Président de la RB. L’ex-maire de Cotonou, révoqué le 02 août 2017, veut maintenir le contact avec ses militants en attendant la décision finale de la justice au sujet de la paternité du parti.
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