« Le sang des ivoiriens a suffisamment coulé en Côte d’Ivoire », Simone Gbagbo donne de la voix
En Côte d’Ivoire, les élections locales se sont tenues samedi 13 Octobre 2018. Plus de 6,5 millions d’électeurs ivoiriens devaient choisir une trentaine de présidents de région et 201 maires. Ce scrutin qui n’a pas mobilisé les foules a été émaillé de nombreuses irrégularités techniques, couacs, des échauffourées, des urnes brisées… des morts.
Dès mardi 16 octobre, la CEI a proclamé les résultats complets de ce double scrutin qui a fait suite à une campagne tendue dans les mots et parfois sur le terrain. Le RHDP du président Ouattara est en tête des deux scrutins avec 46,4% aux régionales et 36,2% aux municipales. Des régions n’ont pas été comptabilisées, d’autres contestées, en raison d’incidents violents.
L’ancienne Première dame, Simone Gbagbo donne de la voix
Sortie de prison mercredi 8 août 2018 après une amnistie ordonnée par le président ivoirien Alassane Ouattara, Simone Gbagbo, s’est prononcée sur ces régionales et municipales du samedi 13 octobre, en tirant à boulet rouge sur la Commission électorale indépendante (CEI).
« Tant que la Commission électorale indépendante (CEI) n’est pas réformée, toutes les élections qu’elle organise sont frappées d’illégalité et d’illégitimité (…) Non seulement la CEI doit être réformée, mais la liste électorale doit être refaite et elle doit être consensuelle. Le découpage électoral doit être totalement repris. », a déclaré l’ex première dame, relayée par le site ivoirien Linfodrome.
« Il doit faire l’objet d’un travail consensuel. Le vrai désarmement doit être fait pour que nous ayons des élections sécurisées (…) On va à des élections, et voilà le résultat. Il y a des morts. Ça, c’est élection municipale. Et l’élection présidentielle alors ? « , s’est t-elle exprimée depuis sa résidence de Cocody-Riviera Golf, lors d’une rencontre mercredi 17 avec les populations du Grand centre venues la saluer.
» Le sang des Ivoiriens a suffisamment coulé en Côte d’Ivoire (…) On ne veut plus que notre pays soit divisé. On ne veut plus que les élections aboutissent à des morts. On ne veut plus qu’il y ait des élections et que celui qui a gagné ne puisse pas bénéficier de sa victoire « , a déploré Mme Gbagbo.
Simone Gbagbo, 69 ans, était gardée en prison depuis 2011, au lendemain de la crise post-électorale qui a frappé le pays et fait environ 3000 morts à travers le pays. Après donc 7 ans, dans la prison de l’école de gendarmerie, elle sort libre, graciée par ceux qui l’y ont envoyé.
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