Bénin: les appréhensions des FCBE sur l’inscription de 16 citoyens sur la liste électorale

A travers la décision DCC 18-225 du 12 novembre 2018, les conseillers de la cour constitutionnelle ont autorisé l’agence nationale de traitement a procédé à l’enregistrement de 16 citoyens au nombre de ceux qui ont déposé au secrétariat de l’institution des recours en vue de leur intégration dans la base de données. Cette décision de la haute juridiction suscite de l’appréhension au niveau des FCBE.

La décision DCC 18-225 du 12 Novembre 2018 de la cour constitutionnelle autorisant l’inscription de certains citoyens sur la liste électorale préoccupe les responsables du bureau politique du parti des forces cauris pour un Bénin émergent (FCBE). Ils craignent que cette décision soit l’ouverture de la boîte à pandore pour les fraudes. Selon eux, les lois qui sont votées par les députés de la septième législature ne permettent pas déjà de garantir la transparence des élections.

« Quand je prends la mise à jour du Cos-lépi, la loi dit que nous devons utiliser cette liste jusqu’en 2021. Si vous n’étiez pas inscrit sur cette liste, il vous faudra attendre 2021 pour vous faire enregistrer sauf si vous prouvez que votre non inscription ne relève pas de votre faute.  » indique le 2è SEN des FCBE

S’inspirant de cette disposition, la cour constitutionnelle a autorisé l’agence nationale de traitement (ANT) pour que des personnes ayant justifié que le défaut de leur inscription n’est pas consécutif à leur faute à s’inscrire sur la liste électorale permanente informatisée (lépi). Pour les responsables des forces cauris pour un Bénin émergent, cette décision pourrait être le tremplin à plusieurs manipulations qui fausseraient les résultats des élections à venir.

 » Mais la Cour constitutionnelle, qui est la haute juridiction, instruit le Cos-lépi d’insérer des citoyens dans cette liste électorale. C’est cette manœuvre plutôt suspecte qui pourrait ouvrir la boîte de Pandore, car si on fait pour Jacques, il n’y a pas de raison qu’on ne fasse pas pour Paul. De quelques cas isolés, on pourrait se retrouver à l’inscription de plusieurs centaines, voire de milliers d’électeurs. » suspectent ces responsables.

Selon eux, le consensus a été retenu comme un principe à valeur constitutionnelle et les questions majeures de la république doivent faire objet de consensus. Aussi exigent-ils une liste consensuelle pour aller aux élections. La gestion du processus électoral est très sensible; indique t-il et il faut dans cette optique créer un cadre de concertation gouvernement-opposition pour revoir certaines dispositions de ce code ou pour le retirer carrément et laisser courir le code de 2015; souhaitent-ils.