France – Justice: des « gilets jaunes » poursuivis pour violences ou dégradations
Selon les informations relayées par le site français, le Monde, le Lundi 26 Novembre 2018, une quinzaine de manifestants « gilets jaunes » sont poursuivis pour violences ou dégradations en marge du défilé de samedi 24 Novembre 2018 à Paris. Ils ont été jugés en comparution immédiate, devant la 23è chambre correctionnelle de du tribunal de Paris.
Il ne faut pas se fier aux apparences. Et comme le dit Magic Système (groupe d’artistes ivoiriens) dans l’une de ses chansons : ‘’les moutons se promènent ensembles, mais ils n’ont pas le même prix’’. Et pour cause, parmi les prévenus, il y en a de basse et de haute classe. Par exemple, ce grand gaillard barbu de 32 ans « sans domicile fixe » qui ne dispose que d’une adresse postale chez ses parents et d’une carte d’identité périmée depuis longtemps. Il comparaît, lundi 26 novembre 2018, parmi une quinzaine d’autres participants à la manifestation des « gilets jaunes » du samedi 24 Novembre, devant la 23è chambre correctionnelle de Paris pour « participation à un groupement en vue de commettre des violences ou des dégradations ». Il a été interpellé non loin des Champs-Elysées avec un pavé et un couteau.
Pour la justice, qui traque les casseurs en marge du défilé, pense en tenir un. La présidente, Corinne Goetzmann, avise le tee-shirt noir porté par le prévenu, barré d’un slogan imprimé façon tag qu’elle a lu un peu trop vite. « Et ce tee-shirt ?, lui demande-t-elle.
Ben, la chèvre
C’est l’Ardèche.
Et “goat”, c’est chèvre en anglais.
Il épelle : We’ve GOAT the power… »
Ce dernier vit en Ardèche, dans un camion répond aux interrogations de la présidente. « En fait, je suis woofer sur un petit terrain. Je ne paie pas l’électricité en échange de quelques travaux. Le pavé, je l’ai ramassé parce que là, je fais une formation de tailleur de pierres. Et le couteau, c’est une question d’habitude, je me lève le matin, je mets mon pantalon et mon couteau dans ma poche. » Condamné à deux mois avec sursis pour port d’armes.
Le suivant portait, lui aussi, un couteau, ‘’un Opinel’’. Il a 26 ans, il vient de Thonon-les-Bains, en Haute-Savoie. « Détenir une arme de catégorie D est une infraction », lui explique solennellement la procureure. Le prévenu hausse les épaules. « Vous savez, chez nous, tout le monde a un Opinel sur soi. Je ne vais pas me défendre de ça. » Il avait aussi une matraque dans son sac. « Je l’ai ramassée par terre, je voulais la ramener en souvenir. Je suis conseiller financier, je ne suis pas venu pour casser. Je voulais juste exprimer mon mécontentement.
– Quels sont vos revenus ?
– Je travaille en Suisse, je gagne environ 8 000 euros par mois.
Son jeune avocat commis d’office écarquille les yeux.
– Et votre compagne ?
– Elle travaille aussi en Suisse. Elle gagne 3 500 euros. »
Condamné à trois mois avec sursis pour port d’arme.
Le tour de France des mécontents se poursuit. Venu de Poitiers, un beau gars en pull vert a été arrêté avec des gants, des pierres et une tête de grenade. Il a 33 ans, vit chez ses parents, accumule les CDD au Futuroscope. Ainsi s’est déroulé les activités judiciaires au tribunal Lundi 26 Novembre 2018.
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