Gabon: modification de la constitution, les mises en garde de l’UA
Après la modification de la constitution par la présidente de la cour constitutionnelle du Gabon, afin de permettre au vice-président d’assurer en quelque sorte l’intérim d’Ali Bongo, l’Union africaine a donné de la voix en lançant des mises en garde contre le pays, en ce qui concerne le respect des textes.
Le président de la Commission de l’Union africaine, Moussa Faki Mahamat, a déclaré dans une déclaration que le groupe des 55 pays africains était « fermement attaché au respect de l’ordre constitutionnel dans le pays ». Mahamat « déploiera une mission d’enquête à Libreville dans les plus brefs délais », a ajouté le communiqué, après que la Cour constitutionnelle du Gabon a annoncé qu’elle avait modifié la loi fondamentale du pays afin de remédier à « l’incapacité temporaire » de Bongo. Bongo, 59 ans, est hospitalisé à Riyadh, la capitale saoudienne, depuis le 24 octobre. Après avoir déclaré qu’il souffrait d’une « fatigue extrême », le bureau du président a admis cette semaine qu’il avait été opéré. L’état du président gabonais s’était « grandement amélioré », a ajouté son bureau, et il « recouvrait la plupart de ses fonctions », mais aucune information sur sa maladie n’a été fournie et on ne savait pas quand il rentrerait chez lui.
Début novembre, une source étrangère a déclaré à l’AFP que Bongo avait été victime d’un accident vasculaire cérébral, mais cela n’a pas été confirmé. Par ailleurs, le vice-président Pierre-Claver Maganga Moussavou a été autorisé à convoquer et à présider les réunions du cabinet, dont la première a eu lieu vendredi à Libreville. Le président de la Commission de l’UA a exhorté tous ceux qui avaient une influence au Gabon à « faire preuve de la direction collective nécessaire pendant cette période afin de préserver l’unité, la paix et la stabilité dans le pays ».
Laisser un commentaire
Vous devez vous connecter pour publier un commentaire.