Me Charles Badou: la Criet fait peur parce qu' »elle oblige tout le monde à être sage »

La création de la Cour de Répression des Infractions Economiques et du Terrorisme continue d’animer les passions. Dans le rang des hommes en toge, les avis sur cette nouvelle Cour sont divers. Interpellé sur le sujet lors d’une émission de la radio Océan Fm ce Dimanche 11 novembre 2018, Me Charles Badou a montré les avancées apportées dans le secteur judiciaire par la création de la Criet.

La Criet n’encaisse pas que des critiques acerbes de la part des acteurs du secteur judiciaire. Dans leur rang, il y en a qui lui jette des fleurs et l’encourage à aller de l’avant. C’est le cas de Me Charles Badou qui a dit tout le bien qu’il pense de la Cour spéciale chargée de lutter contre les crimes économiques, le terrorisme et le trafic de drogue.

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Pour lui, la Criet est arrivée au bon moment au vue de son cahier de charges. Contrairement à ce qui se dit, Me Charles Badou pense que sa création est opportune dans un contexte où le terrorisme, les crimes économiques et le trafic de drogue constituent une forte menace pour les pays. « Je ne sais pas encore par quel miracle le Bénin arrive à contenir toutes les velléités terroristes, mais ça pourrait nous arriver à tout moment, et il faudrait qu’il y ait des juges pour décider de la réponse opportune à donner à ce genre de chose », a-t-il fait savoir.

Par rapport à la peur que suscite la Criet, l’avocat pense que c’est un effet normal. Il explique la chose par le fait que cette nouvelle Cour se met en position de gendarme pour empêcher les dérives. « Elle oblige tout le monde à être sage. Chacun sait que la répression est possible », a-t-il affirmé.

1 commentaire

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Dona

J’ai honte si au XXI siècle des gens puissent légitimer la dictature et la peur. Si les citoyens d’un pays n’ont pas la certitude qu’ils peuvent se présenter en toute quiétude devant une juridiction de leur pays où ils craignent que leur droits minimums soient bafoués est-ce bien cela être sage ? Je suis désolé cher maître. Vos points de vue impartaux me permettait de vous conférer une certaine légitimité mais là je suis déçu.