Allemagne : Annegret Kramp-Karrenbauer succède à Angela Merkel à la tête du parti CDU

Après 18 ans de règne à la tête du Parti chrétien-démocrate (CDU), la chancelière Angela Merkel a passé la main ce vendredi 7 décembre 2018 à Annegret Kramp-Karrenbauer

Réunis hier vendredi 7 décembre 2018 au congrès de Hambourg, les 1001 délégués du Parti chrétien-démocrate (CDU), qui est d’ailleurs le parti le plus important de l’Allemagne, ont opéré une alternance à la tête de leur parti. Il s’agit de l’élection de Annegret Kramp-Karrenbauer, une fidèle de Merkel pour remplacer la chancelière Angela Merkel.  « AKK », également surnommée la « Mini-Merkel », arrivée en tête au premier tour a dû passer par un second tour pour venir difficilement à bout de Friedrich Merz, qu’elle a devancé par 517 voix contre 482, soit moins de 52% des suffrages des 1 001 délégués réunis en congrès à Hambourg.

Plus conservatrice sur les questions de société « AKK », également surnommée « la protégée de Merkel » partage l’approche centriste et consensuelle de la chancelière. L’expérience qu’elle a acquise en tant que ministre-présidente de la Sarre entre 2011 et 2018 en faisait la favorite de l’aile pragmatique du mouvement.

Cependant, la victoire de Annegret Kramp-Karrenbauer est loin de faire l’unanimité au sein du Parti chrétien-démocrate (CDU). Si d’aucun, à l’instar du militant Sebastian Hass estime qu’elle est un bon choix et à même de conduire le parti à bon port , c’est le contraire chez d’autres qui n’ont pas caché leur regret.

Tim Peters, délégué au congrès, a voté pour Friedrich Merz : « Après 18 ans d’Angela Merkel, il aurait fallu quelque chose de vraiment nouveau, regrette-t-il. Friedrich Merz aurait vraiment pu changer la CDU tandis que Annegret Kramp-Karrenbauer est quelqu’un qui va représenter la continuation d’Angela Merkel. », a écrit Rfi.

Née le 9 août 1962 à Völklingen, Annegret Kramp-Karrenbauer dite AKK, est une femme politique allemande, membre de l’Union chrétienne-démocrate d’Allemagne dont elle est actuellement présidente fédérale.  Elle s’est notamment opposée à la publicité sur l’avortement et a suscité une polémique en 2015 en jugeant que le mariage homosexuel risquait de favoriser l’inceste et la polygamie, mais prône la parité homme-femme dans les conseils d’administration des grandes entreprises. Elle avait l’appui du ministre des Finances Peter Altmaier. Mariée à un ingénieur des mines, elle est mère de trois enfants.