Bénin: Laurent Métongnon et consorts devant la criet, ce jeudi

Après le report de l’audience du jeudi 15 novembre dernier, Laurent Métongon, ancien président du conseil d’administration de la Caisse nationale de sécurité sociale (Cnss) et ses co-accusés condamnés à 5 ans de prison ferme dans l’affaire Cnss/Bibe seront à nouveau, ce jeudi 20 décembre 2018, devant la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (Criet).

Une nouvelle audience s’ouvre ce jeudi 20 décembre 2018 dans l’affaire relative aux placements jugés hasardeux des fonds de la Caisse nationale de sécurité sociale (Cnss) à la Bibe (une banque qui serait en faillite au moment des faits). Ainsi, Laurent Métongnon et ses co-accusés vont une nouvelle fois comparaître devant la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (Criet) pour être écoutés sur ce dossier. Une affaire qui a défrayé la chronique ces derniers mois et tenu en haleine l’ensemble du peuple béninois. Si les uns dénoncent un acharnement contre les voix discordantes au régime en place, les autres y voient plutôt une volonté du pouvoir de lutter contre la corruption et l’impunité sous toutes ses formes.

Lors de l’installation du Comité de soutien aux détenus et exilés politiques, le Président du collectif des avocats de Laurent Métongnon et consorts, Me Aboubacar Baparapé avait dénoncé cet état de chose. “J‘ai vérifié, la Criet voudrait se saisir de leur dossier … pour pouvoir les juger. On tombe des nuits parce que Laurent Métongnon et ses co-accusés ont été condamnés à 5 ans d’emprisonnement et à des amendes à payer à l’Etat”, avait-il dénoncé avant d’ajouter qu’au terme de la décision de la première instance, la Cour d’appel devrait se saisir de ce dossier et juger en dernier ressort étant donné que les avocats de la défense ont fait appel. “Le premier juge a déjà jugé Laurent Métongnon et consorts. La Criet reprend pour quoi faire ? Est-ce à dire que la Criet va revenir sur la décision de la première instance ? Ou elle va considérer la décision de la première instance comme inexistante ? Et reprendre et les condamner à 20 ans cette fois-ci ?», s’était interrogé Me Aboubacar Baparapé. Les yeux sont déjà tournés vers cette cour pour la suite à donner à ce dossier. Signalons que le Comité de soutien aux détenus et exilés politiques ainsi que le Front pour le Sursaut Patriotique (FSP) appellent leurs militants à la mobilisation pour exiger la libération de leurs compagnons de lutte.

Il est aussi important de préciser que l’audience du jeudi 15 novembre dernier avait été reportée par la Cour pour raison liée à la rentrée judiciaire de l’Ordre des avocats du Bénin qui se tenait le même jour.