Bruno Amousou, un destin de président de parti politique

On le croyait à la porte de la retraite politique, mais il renaît de ses cendres et se repositionne de plus bel à l’issue du congrès constitutif du parti progressiste. Il en devient même le président et déchaîne les commentaires sur les réseaux sociaux. Bruno Amoussou président ? Quel sens a pour lui le concept de la promotion de la jeunesse ? Se demande plus d’un.

Si Amoussou Bruno est l’un des politiciens béninois les plus anciens et devrait envisager sa retraite comme nombre de ses pairs, pour le renard de Djakotomey il n’en est pas question. C’est bien au contraire, une nouvelle enture politique qui vient de commencer pour lui. Ainsi, contrairement à ceux qui l’envoient prendre de bel air dans les palmeraies de Djakotomey, Bruno Amoussou semble répondre qu’il n’a pas dit son dernier mot dans l’arène politique nationale. Il est malgré son grand âge propulsé à la tête de l’un des blocs qui soutien le chef de l’Etat.

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Elu président du parti progressiste mis sur les fonts baptismaux à l’issue du congrès constitutif tenu à Cotonou du 1er au 2 Décembre 2018, Bruno Amoussou revient fermement sur la scène politique auréolé du titre de la première personnalité de cette formation politique qui a reçu l’onction et la caution du chef de l’Etat, le président Patrice Talon. Bruno Amoussou, président du parti progressiste, cela va de soi. L’homme est né pour être président. Poste bien prisé et dont il a toujours été gratifié tout au long de sa carrière politique. Pour beaucoup, il aurait battu tous les records en matière de présidence de parti politique.

Président du Parti Social Démocrate (PSD) avec mandat renouvelé à maintes reprises, il finira par s’en lasser et s’en débarrassa. A l’avènement du régime de Kérékou 2, le président Bruno Amoussou se positionne et devient président de la plus grande alliance politique constituée pour soutenir et perpétuer les œuvres du général président et dénommée l’Union pour le Bénin du Futur (UBF). Il deviendra également le président de l’alliance Wloguèdè, une alliance politique constituée des vieux « routiniers » de la politique nationale que l’ancien chef d’Etat Thomas Boni Yayi appelait « la vielle classe politique ». Cette alliance s’est donnée pour mission de négocier des accords avec le nouveau chef d’Etat en vue d’accompagner son régime. Après sa prestation de serment en Avril 2006, le président Thomas Boni Yayi a réussi, avec la ruse, à se débarrasser de cette classe politique pesante.

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Face à cette rupture des accords, l’alliance wloguèdè disparaît au même titre que l’intérêt qui a suscité sa création. Mais la disparition de cette alliance donnera naissance à l’alliance « Union fait la Nation » et c’est naturellement que Ange Bruno Amousou en devient le président comme c’est d’ailleurs tout naturel qu’il devient président du parti Union progressiste qui vient de naître. Un parcours de président qui fait dire à certains que s’il était élu président de la République lors de ses tentatives, il serait le président du Bénin à vie et par ruse.

Mais la question que beaucoup se posent également est de savoir si le nouveau parti qui vient de naître pourra vraiment briller comme une étoile filante ou s’il aura le même destin que toutes les alliances conduites par le renard de Djakotomey. Car c’est un secret de polichinelle, toutes les alliances présidées par le doyen de la politique nationale ont tous échoué et disparu avec la disparition de l’intérêt qui les a suscité. Même l’union fait la nation (UN) qui a suscité tant d’intérêt national est restée une alliance hétéroclite qui a fait du surplace, car incapable de se muer en parti politique.

1 commentaire

comments user
Azéglo Mawutô

Oui exactement s’il était président de la république il ne va jamais jamais vouloir laisser le pouvoir à d’autre personnes comme la plupart des gens de l’Afrique exemple Cameroun Bourkina faso.