Contrôle des armes nucléaires: la Russie envoie un message clair aux États-Unis

L’ambassadeur de Russie auprès des États-Unis, Anatoli Antonov, a déclaré qu’il était temps que les deux pays fassent face à leurs divergences sur le contrôle des armes nucléaires et d’autres questions de sécurité.

Dans un discours prononcé le jeudi à l’Université de Princeton, le diplomate a souligné l’importance du président Donald Trump et de son homologue russe Vladimir Poutine de se rencontrer pour discuter du contrôle nucléaire et du traité INF. Après de brefs échanges au sommet du G20 à Buenos Aires, où les efforts visant à mettre un terme à la guerre commerciale entre la Chine et les États-Unis ont joué un rôle prépondérant, les deux dignitaires devraient rechercher de tels accords de sécurité, ont déclaré des analystes. Trump affirme que Moscou aurait violé l’INF et menacé d’un retrait et d’une augmentation de la course aux armements en dépit d’une possible réduction du budget du Pentagone pour le prochain exercice. Dans ce contexte, le porte-parole Dmitri Peskov a déclaré que Moscou espérait recevoir des explications plus détaillées de Washington, tout en soulignant que si les Etats-Unis se retiraient du pacte, son pays serait contraint de prendre des mesures pour assurer sa sécurité.

Les dirigeants des deux grandes puissances militaires se sont engagés à préserver l’accord en vigueur jusqu’en 2021 avec la possibilité d’une prolongation de cinq ans, qui contient essentiellement des accords communs de non-prolifération et limite le nombre de missiles balistiques internationaux, de missiles balistiques sous-marins, bombardiers nucléaires et têtes nucléaires déployés. Les deux pays devraient résoudre leurs différends après la suspension de la réunion Trump-Poutine à Buenos Aires la semaine dernière à la suite d’un incident entre des navires russes et ukrainiens, après que ce dernier a violé les eaux territoriales de la Russie, ce qui a servi de justification à la Maison-Blanche pour freiner les pourparlers. Le porte-parole du département d’Etat américain Robert Palladino a déclaré jeudi qu’il continuerait d’exiger que la Russie restitue les navires et les équipages chez leur voisin afin d’ouvrir les négociations.