France – Gilets jaunes: Macron de retour du G20 tient une réunion de crise et donne des directives

Les manifestations des gilets jaunes débutées il y a près de deux semaines et celles du 1er décembre à Paris et dans d’autres villes de province ne sont pas prêtes de s’essouffler. Alors même que le chef de l’État Macron était hors du territoire en Argentine dans le cadre du G20, les manifs du samedi dernier ont enregistrés des scènes de violences graves qui ont atteints des proportions inquiétantes dont les monuments endommagés de l’Arc du Triomphe.

De retour du G20 et pour parer au plus pressé et solutionner cette crise, Emmanuel Macron et son gouvernement ont tenu une réunion de crise hier dimanche. Lors de cette rencontre gouvernementale, Emmanuel Macron a convié le premier ministre de recevoir ce lundi en consultation, les responsables de partis politiques et les responsables d’association pour tenter de trouver un modus vivendi susceptible de dénouer la crise. Laquelle crise occasionne une tension sociale accompagnée d’acte de vandalisme avec des impacts négatifs sur l’économie. D’ailleurs, selon les propos du ministre de l’Économie français, Bruno Le Maire, relayé par LCI, « le mouvement des Gilets jaunes a un impact « sévère et continu » sur l’économie française. Il entraînerait des baisses de chiffre d’affaire de « 15 à 25% » dans la grande distribution, « de 20 à 40% » dans le commerce de détail et « de 15 à 20% » dans le marché de gros ».

Dans le même sillage des impacts négatifs du mouvement sur l’économie, le ministre a fait cas de la baisse drastique des réservations hôtelières, de même que des « pertes de commandes » chez les constructeurs automobiles Renault et Peugeot, et dans le secteur agroalimentaire.

Sanction des actes inciviques lors des manifestations de ce samedi et recherche de palliatifs

Conformément à l’intention du chef de l’État depuis le G20 en Argentine samedi, relayée par les presses internationales de ne pas laisser impunis les auteurs de violences pendant les manifestations LCI fait savoir que:
« – 139 personnes ont, à ce stade, été déférées au parquet de Paris
–111 gardes à vue ont été prolongées
– 81 procédures ont été classées sans suite. »

Mais de son côté, la députée de LaREM de Paris Anne-Christine Lang propose des palliatifs et invite au calme : « On est dans un climat d’une violence inouïe qui doit cesser. J’appelle tous les responsables politiques à l’apaisement », a-t-elle soutenu sur LCI. « Je pense qu’il faut un geste, et parallèlement, entrer dans un dialogue avec l’ensemble des forces vives au plus près du terrain pour trouver des solutions » a-t-elle insisté.

Anne Hidalgo, la maire de Paris est de son côté sidérée et perplexe sur cette crise inédite en France: « Nous n’avions pas connu cela depuis mai 68. Une crise comme celle-ci doit déboucher sur des propositions politiques et sociales ». Madame la maire a demandé au premier ministre lors de sa rencontre dans le cadre de la concertation sur la crise ce lundi 03 décembre qu’il y ait une implication plus élevée des élus de Paris lors de la prochaine manif car sur les réseaux sociaux, des Gilets jaunes ont appelé à un Acte 4, samedi 08 décembre, à Paris.

Si cette crise perdure, à l’allure où vont les choses, il risque d’avoir à nouveau des défections au sein du gouvernement Macron comme en octobre passé et pis, Macron lui-même risque d’être contraint à la démission.