Libye: vers une nouvelle mission américaine dans le pays, 6 ans après l’attaque de Benghazi
Six ans après une attaque meurtrière contre le consulat américain à Benghazi en Libye, les conditions sur le terrain pourraient entraîner le retour d’une mission diplomatique américaine dans ce pays d’Afrique du Nord, a annoncé le colonel Adam Chalkley, commandant de la Force de frappe aéroterrestre à vocation spéciale- Crisis Response Africa.
« Il y avait des indications que… les améliorations récentes du paysage et de l’environnement opérationnel de la Libye suggéraient le retour imminent d’une mission diplomatique », a déclaré Chalkley, cité par Military.com. Il a expliqué que l’objectif de son groupe de travail est d’empêcher la répétition d’un « autre événement » comme l’attaque de Benghazi en 2012, « un point chaud qui entraînera la perte de cartes bleues diplomatiques ou de vies humaines ».
M. Chalkley a également vanté la coopération de sa force opérationnelle avec le Commandement des opérations spéciales en avant (SOF) et son soutien aux « efforts déployés par le Département d’État pour réintroduire une mission diplomatique en Libye », ce qui, a-t-il souligné, « a véritablement dominé toute notre époque ». « Il y a manifestement un grand désir de retrouver la présence diplomatique américaine. […] Mais il y a toujours un engagement; il reste encore des choses qui se passent sur le front diplomatique et qui renforcent les relations diplomatiques », a souligné M. Chalkley.
Faisant référence à l’attaque de Benghazi, il s’est dit confiant que les États-Unis « ne seront pas menacés d’une autre (menace) qui passerait inaperçue. Ceci étant dit, la raison pour laquelle cela ne se produit pas, c’est parce que les gens savent que nous sommes là et prêts à entrer. Il est absolument reconnu que les opérations et les forces placées à la périphérie et capables de réagir constituent un moyen de dissuasion considérable pour les gens de se comporter mal « , a-t-il conclu.
Les remarques de Chalkley font suite à une déclaration du ministère de la Justice fin juin selon laquelle les autorités américaines ont condamné le ressortissant libyen Ahmed Abu Khatalla à 22 ans de prison fédérale pour l’attaque de la mission américaine à Benghazi. L’attaque qui a été lancée par des militants du groupe Ansar al-Sharia le 11 septembre 2012. L’ambassadeur Christopher Stevens et trois autres diplomates américains ont été tués dans l’attaque qui a conduit à la fermeture ultérieure du consulat américain.
La Libye est déchirée par le conflit depuis le renversement du dirigeant de longue date, Mouammar Kadhafi, en 2011. L’est du pays est gouverné par le parlement, basé à Tobrouk, soutenu par l’Armée nationale libyenne (LNA). Le gouvernement d’accord national (GNA) soutenu par l’ONU, dirigé par le Premier ministre Fayez Sarraj, opère dans l’ouest du pays et son siège est à Tripoli.
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