Elections en RDC: la Cenco répond à la Céni et la met face à ses « responsabilités »
La puissante conférence épiscopale, première force d’observation des élections en République démocratique du Congo, a estimé samedi que la commission électorale porterait la « responsabilité » d’un « soulèvement de la population » si elle n’annonce pas des résultats « conformes à la vérité des urnes » après les élections du 30 décembre.
Parmi toutes les « irrégularités » possibles, « la plus grave qui pourrait porter le peuple congolais au soulèvement serait de publier les résultats, quoique provisoires, qui ne soient pas conformes à la vérité des urnes », a écrit le président de la Conférence épiscopale, Mgr Marcel Utembi, dans un courrier à son homologue de la commission électorale, Corneille Nangaa. « De ce fait, s’il y a soulèvement de la population, il relèverait de la responsabilité de la Céni », a ajouté Mgr Utembi.
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Il répondait à un courrier que lui avait adressé la veille le président de la Commission électorale. Dans cette première lettre, Corneille Nangaa avait accusé la Conférence épiscopale d’annoncer des « tendances » qui sont « de nature à intoxiquer la population en préparant un soulèvement ». M. Nangaa avait ajouté que la Conférence des évêques (Cenco) « serait seule responsable d’autant qu’elle se fonde sur des données infimes et partielles ». Il avait demandé aux évêques « un démenti formel » de ces tendances.
Pour rappel, cinq jours après l’élection présidentielle congolaise, l’Église catholique a rompu le suspense en déclarant connaître le nom du vainqueur de l’élection, histoire de demander à la commission électorale (CENI) de proclamer les résultats « dans le respect de la vérité et la justice ». Selon l’Eglise catholique congolaise, Martin Fayulu serait le vainqueur.
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