Gabon – Tentative de Putsch : on en sait un peu plus sur « les meneurs » mais la situation reste tendue

Après le coup de force tenté par un groupe de militaires armés pour prendre le pouvoir au Gabon, les autorités du pays ont annoncé le retour au calme et l’arrestation des putschistes. Dans une interview accordée à Radio France Internationale RFI, le porte-parole du gouvernement gabonais, Guy Bertrand Mapangou, a qualifié de «groupe de plaisantins» les putschistes conduits par le sous-lieutenant  Kelly Ondo Obiang.

« Quatre des mutins ont été  arrêtés et un est en fuite. Mais ne vous inquiétez pas dans les heures qui suivent, il va être pris par les forces de défense et de sécurité », a annoncé le ministre gabonais de la communication et porte-parole du gouvernement. Il indique aussi que le meneur de la fronde, Kelly Ondo Obiang (en cavale), qui s’est présenté comme un sous-lieutenant de la Garde Républicaine, n’était pas reconnu par « la hiérarchie militaire ». Le ministre a aussi qualifié les membres du  Mouvement patriotique des jeunes des forces de défense et de sécurité du Gabon (MPJFDS), de « groupe de plaisantins ».

Toutefois, s’il s’agit vraiment de « groupe de plaisantins », il va sans dire que le pays est mal et très mal sécurisé et défendu ; car c’est quand même ce « groupe de plaisantins » qui est arrivé à prendre le contrôle de la radio nationale et à couper le réseau internet. Des plaisantins qui, écrit Gabon média time, a quand même pris d’assaut la Radio nationale et a mobilisé des forces terrestres et aériennes de l’armée gabonaise allant même jusqu’à perturber la reprise normale du travail ce lundi matin à Libreville, la capitale du pays. « Le message à la nation du Chef de l’Etat Ali Bongo visant à clore le débat sur sa santé a plutôt renforcé les doutes sur sa capacité à assumer les lourdes charges liées à la fonction de président de la République », ont déclaré les putschistes très tôt lundi après avoir manifesté leur volonté d’installer un Conseil national de la restauration, et ce, dès leur prise de contrôle  de la radio.

Pour l’heure, seules les autorités gouvernementales se sont prononcées sur cette affaire qui n’est pas encore terminée car la situation reste toujours  tendue dans la capitale et la hiérarchie militaire, la grande muette , ne laisse pas filtrer beaucoup informations. Précisons pour finir  que  le réseau internet est toujours coupé sur toute l’étendue du territoire gabonais.