Madagascar: le nom du nouveau président officiellement dévoilé (Cour constitutionnelle)
La cour constitutionnelle de Madagascar a annoncé ce mardi 08 décembre que l’ancien président Andry Rajoelina avait remporté les élections présidentielles, rejetant ainsi toutes les plaintes déposées à propos des résultats par son challenger Marc Ravalomanana.
La cour a déclaré que Rajoelina avait remporté avec plus de 55% des voix lors du second tour de l’élection présidentielle de cette nation insulaire de l’océan Indien, qui a eu lieu le mois dernier, tandis que l’autre ancien président, Marc Ravalomanana, a perdu avec 44%.
Les deux candidats étaient présents au tribunal pour l’issue du règlement du contentieux électoral et la décision de justice étant favorable à Rajoelina, ses partisans ont crié de joie. Cette décision fait suite à la publication par la commission électorale des résultats provisoires à la fin du mois de décembre.
En effet, Ravalomanana avait dénoncé les résultats du second tour, alléguant une fraude massive le jour du scrutin et lors du dépouillement des votes. Il a déposé plus de 200 pétitions et plaintes auprès du tribunal et ses partisans ont organisé des manifestations ces derniers jours à Antananarivo, la capitale.
Pour les élections actuelles qu’il a remportées, Rajoelina, 44 ans, président de 2009 à 2014 sous un gouvernement de transition, a fait campagne en utilisant comme atout et comme levier sa jeunesse, tandis que Ravalomanana, âgé de 69 ans, qui a dirigé de 2002 à 2009, a battu campagne en s’adossant à son expérience du pouvoir.
Ravalomanana a dû quitter la présidence en 2009 après une série de soulèvements entretenus par Rajoelina, maire d’Antananarivo à l’époque et soutenus par l’armée du pays. Un peu plus de 48% des 10 millions d’électeurs inscrits dans le pays, ont voté lors du second tour. La campagne avait été largement pacifique dans cette ancienne colonie française, classée par la Banque mondiale parmi les pays les plus pauvres du monde, malgré sa richesse écologique. Plus des deux tiers des 25 millions d’habitants de l’île vivent dans une extrême pauvreté, alors que la corruption y serait généralisée selon des estimations d’ONG et autres organisations locales et internationales.
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