Projet de poursuite contre Yayi Boni: la réaction du cadre de concertation des opprimés du Zou
Le cadre de concertation des opprimés du Zou a réagi face à la réquisition du procureur spécial de la cour de répression des infractions économiques et du terrorisme; réquisition dans laquelle il entend poursuivre l’ancien chef d’état, le président Yayi Boni devant une juridiction compétente.
C’est à travers un communiqué rendu publique ce Mardi 5 Février 2019 que les jeunes du cadre de concertation des opprimés du Zou ont rompu le silence face à la décision du procureur spécial de la cour de répression des infractions économiques et du terrorisme de poursuivre dans les juridictions compétentes le président Thomas Boni Yayi pour complicité d’escroquerie dans le cadre du dossier icc-services.
Dans leur communiqué, les jeunes opprimés du Zou semblent affirmer que l’orientation donnée à la réquisition du procureur Gilbert Togbonon semble cacher un scénario dont l’aboutissement serait l’arrestation de l’ancien chef d’Etat. Pour eux, les marches et autres mouvement organisé sur le terrain étaient des signes précurseurs à les croire de la réquisition prononcée ce Lundi par le procureur Gilbert Togbonon.
Les jeunes opprimés du Zou souhaitent donc tirer l’attention de tout le peuple béninois sur le fait que nous sommes en période pré-électorale et des actes ou des tentatives de soustraire des candidats potentiels à la course pourraient bien « tourner au vinaigre ».
Le cadre de concertation des jeunes opprimés du Zou met en garde les autorités au plus haut niveau contre des comportements qui pourraient briser la paix sociale. Lire ci-dessous l’intégralité du communiqué du « ccjo » Zou.
Communiqué du cadre de concertation des jeunes opprimés du Zou:
Béninoises, et béninois, chers compatriotes !
Depuis le démarrage du procès dit ICC-SERVICE à la CRIET, plusieurs voix s’étaient levées annonçant un scénario monté pour atterrir à la poursuite de l’ancien président Boni YAYI. N’étant que des rumeurs, nous avons observé en silence chaque étape de ce procès. Des sorties tous azimuts de quelques groupuscules de jeunes ont été organisées à un moment donné toujours pour demander la poursuite du président Boni YAYI, une chose qui ne devrait pas s’observer dans un pays qui se respecte vu que le dossier était déjà devant la justice. Des sorties médiatisées et des marches ont eu lieu dans plusieurs régions du pays et des éléments visuels montrant des actes de corruption issues de ces actes organisés qui ont tout d’une manipulation des populations à des fins inavouées. Nous avons observé aussi avec calme et sérénité.
Ce lundi 04 février 2019, une décision de poursuite annoncée par le procureur Gilbert TOGBONON vint enfin confirmer les rumeurs et tous les actes observés jusqu’ici dans le déroulement de ce film bien concentré sur une seule société parmi plusieurs impliquées dans le dossier.
Face à cela, le Cadre de Concertation des Jeunes Opprimés du Zou, vient par le présent communiqué rappeler que notre pays est en pleine période électorale et que toute tentative pourrait bien tourner au vinaigre. Nous demandons aussi au président Patrice TALON en tant que premier magistrat de bien vouloir appeler au respect des textes en vigueur dans notre pays vu que le président Boni YAYI est un homme d’État, ancien président de la république et que les faits se sont déroulés pendant qu’il était dans l’exercice de ses fonctions.
Nous mettons donc en garde les autorités à divers niveaux contre toutes conséquences qui adviendraient vu la période très sensible que traverse notre pays. Le CCJO prend à témoin l’opinion nationale et internationale, lance un appel à tout le peuple à la vigilance et invite les gouvernants à prendre leurs responsabilités pour le maintien de la cohésion et la paix dans notre pays.
Vive la justice béninoise,
Vive la démocratie,
Vive le bénin,
Le Cadre de Concertation des Jeunes Opprimés du ZOU
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