Venezuela: l’aide humanitaire entrera-t-il le samedi 23 février ?

Le chef de l’opposition et président du Parlement Juan Guaido, reconnu comme président par intérim par une cinquantaine de pays dont les Etats-Unis, vise « un million de volontaires » pour faire entrer l’aide d’urgence américaine le 23 février au Venezuela, contre le refus de Nicolas Maduro.

Le Venezuela, pays en plein marasme économique, miné par l’hyperinflation et les pénuries, suscite l’aide d’urgence américaine. Laquelle aide suscite un conflit entre le chef de l’opposition Juan Guaido favorable à cette intervention humanitaire et le président Nicolas Maduro en total désaccord avec.

En effet, la semaine dernière, Juan Guaido, a promis faire entrer cette aide d’urgence stockée aux frontières ; en Colombie, au Brésil et à Curaçao mais essuie le refus de Nicolas Maduro. L’opposant affirme ne pas se laisser faire, quoi qu’il arrive, dit il il fera passer l’aide, « par la terre ou la mer ». Il avait appelé à la mobilisation des volontaires pour réceptionner et acheminer l’aide d’urgence, vu que l’armée s’est rangée du côté de Maduro : « Juan Guaido vise « un million de volontaires », « sur le terrain ou de manière active sur les réseaux sociaux », a-t-il écrit aux 600.000 bénévoles qui ont déjà répondu à son appel. Tout en convoquant des manifestations de soutiens ce même samedi ».

Constitués en « caravanes », les volontaires se rendront en autocars jusqu’à la ville frontalière colombienne de Cucuta, à la frontière avec le Brésil, où deux centres de stockage sont installés dans l’Etat du Roraima, et au point d’arrivée de l’aide qui sera envoyée depuis l’île néerlandaise de Curaçao. Mais de son côté, le régime de Nicolas Maduro, soutenu par la Russie, la Chine, la Turquie, l’Iran et Cuba, et qui contrôle les frontières du pays, reste toujours campé sur sa position. Il n’est pas question pour ce régime, de laisser entrer l’aide d’urgence américaine, qui pour lui, n’est qu’un cheval de Troie pour faire rentrer des troupes américaines au Venezuela. Nicolas Maduro, a donc demandé à son armée de préparer un « plan spécial de déploiement » à la frontière colombienne, longue de 2.200 km. Il souhaite évaluer « quelles nouvelles forces »  nécessaires pour que cette frontière « soit inviolable, imbattable, inexpugnable ».

Face à la résistance de Maduro, on se demande ce que nous réserve le samedi 23 février prochain. L’aide d’urgence américaine entrera-t-il dans le pays ? On s’interroge.