Propos controversés sur la pédophilie dans l’église: les excuses de l’abbé de la Morandais

Suite à ses propos polémiques lors de son passage sur LCI lundi 18 mars 2019 où il déclarait qu’ « un enfant cherche spontanément la tendresse auprès d’un homme ou d’une femme », l’abbé de la Morandais a reconnu une «expression confuse et incomplète» avant de présenter ses excuses.

Le lundi 18 mars dernier, l’abbé Alain de La Morandais avait enflammé la toile en déclarant que « les enfants cherchent spontanément la tendresse des adultes » au cours d’une émission sur LCI où il était venu parler de la démission rejetée par le Pape François du Cardinal Barbarin. Ces propos ont été depuis condamnés sur les réseaux sociaux, notamment par l’archevêque de Paris Mgr Michel Aupetit.

Conscient que ses déclarations aient pu choquer l’opinion publique, le religieux de 83 ans, coutumier des propos à polémique est revenu sur cette bourde dans un message envoyé à l’AFP par son éditrice et dont Paris Match a eu l’info. Il confie que sa déclaration «confuse et incomplète» ne reflète en rien la profondeur de ses propos. « Je tiens à indiquer haut et fort que mon expression est confuse et incomplète, je le reconnais et le déplore. La manière dont elle a été perçue ne reflètent en rien ce que je pense. Les agresseurs sont bien les adultes. Et les enfants des victimes innocentes », a-t-il indiqué.

« Ayant à plusieurs reprises alerté et dénoncé moi-même différents comportements pédophiles au sein des institutions religieuses, ainsi que l’aveuglement ou les silences coupables, dont la hiérarchie parfois les couvrait, je ne peux ni me veux laisser croire que mon point de vue serait d’accuser les enfants d’une quelconque responsabilité, » a-t-il poursuivi avant d’ajouter : Je tiens aussi à m’excuser auprès de ceux que mes paroles ont pu blesser ».

Notons que l’Eglise catholique romaine est secouée depuis plusieurs mois par de multiples affaires de pédophilie où les religieux sont accusés d’agressions sexuelles sur mineurs. Le dernier en date est la condamnation à six ans de prison contre l’ancien numéro 3 du Vatican, le cardinal Pell.