Union Africaine: résurrection du projet « monnaie unique et une banque centrale »

L’Union Africaine (UA) vient de remettre à l’ordre du jour, la création d’institutions monétaires et financières africaines communes.  L’organisation continentale espère l’entrée en service d’une Banque centrale, d’un Fonds monétaire, d’une banque d’investissements et d’une bourse panafricaine, à l’horizon 2045.

Alors que la CEDEAO prévoit une monnaie commune à l’horizon 2020, l’Union Africaine planche de son côté sur une monnaie unique et une banque centrale en 2045.

Réunis à Yaoundé au Cameroun du 6 au 8 février 2019, pour la 3e session du Comité technique spécialisé de l’organisation sur les finances, les affaires monétaires, la planification et l’intégration économiques, les gouverneurs de l’Union Africaine, ont réactivé le projet d’une monnaie unique et d’une banque centrale africaine, lancé en 2005 lors du Sommet des chefs d’Etat et de gouvernement de l’organisation d’Abuja au Nigeria, et qui depuis a été renvoyé aux calendes grecques. En effet, les ministres des Finances, gouverneurs des banques centrales et experts économiques de plusieurs pays du continent présents à cette occasion, se sont mis d’accord pour une monnaie commune de l’Afrique à l’horizon 2045, et d’une banque centrale pour accompagner la dynamique d’intégration africaine.

« la création d’institutions financières africaines contribuerait à la croissance et à la diversification des économies africaines, et garantirait le succès de la Zone de libre-échange continental (Zlecaf) et ainsi, permettront d’assurer une transformation productive sur le continent », a fait savoir le représentant du président de la Commission de l’UA pour la circonstance, Victor Harrison, commissaire aux affaires économiques de l’UA qui a exhorté les États africains à accélérer la création de la Banque centrale africaine (BCA), du Fonds monétaire africain (FMA), de la Banque africaine d’investissement (BAI) et de la Bourse panafricaine.