Algérie: vers la démission d’une autre personnalité étatique

L ‘Assemblée nationale algérienne doit se réunir dans 24 heures pour officialiser la vacance du pouvoir à la suite de la démission d’Abdelaziz Bouteflika et désigner un président par intérim. Selon la Constitution algérienne, ce poste revient de droit à Abdelkader Bensalah, président du Conseil de la nation. Toutefois, la tournure des événements peuvent le contraindre lui aussi à la démission.

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Cette nouvelle semaine s’annonce décisive en Algérie. En effet, pressentis au poste de président pour assurer la transition et organiser les élections en trois mois, Abdelkader Bensalah, un fidèle du président démissionnaire Abdelaziz Bouteflika fait partie aussi des indésirables. Les manifestants n’émoussent pas d’ardeur, ils veulent voir « tout le système out » et cette position se confirme par les appels à manifestations qui se multiplient ces derniers jours.

En prélude à cela, le célèbre quotidien algérien El Moudjahid évoque cette possibilité. « Rien n’est impossible » lâche en manchette cet organe. En substance, on peut comprendre que la transition sans Bensalah n’est « ni déraisonnable ni difficile à faire ». Les algériens méconnaîtront-ils la constitution en chassant aussi le président du conseil de la nation? Si ce scénario se produisait, le Sénat algérien devra alors élire parmi ses membres, un nouveau président, et de préférence une personnalité qui ferait « consensus ». Celui qui fera consensus pour diriger la transition aura la charge d’organiser une élection présidentielle dans un délai maximum de 90 jours.

La diaspora s’invite

Pour les algériens de la diaspora, surtout de la France, « la rue ne demande pas le départ de Bouteflika, elle demande le départ de tout le système » scande-t-elle lors de sa manifestation du dimanche 7 avril à Paris. Il faut rappeler que les algériens manifestent depuis le 22 février contre un cinquième mandat du président démissionnaire Abdelaziz Bouteflika.