Bénin: arrêtée puis relaxée, Thérèse Waounwa raconte tout et …

Dans l’après-midi de ce mercredi 10 avril, Thérèse Waounwa entourée de certaines femmes de son mouvement, a donné un point de presse dans les locaux de la bourse de travail. Elle tenait à faire le point des conditions de son interpellation puis donner la suite du combat qu’elle mène depuis la période révolutionnaire.

Thérèse Waounwa n’est nullement ébranlée par les événements d’hier. Avec un moral visiblement haut et un mental fort, elle relate les conditions de son interpellation, de son audition et de sa relaxe. Alors qu’elle était à la tête du Comité National des Revendeurs, vendeurs et Artisans du Bénin (Conarab), raconte-t-elle, pour une manifestation pacifique en vue de réclamer le pain et la paix devenant rares dans le pays depuis un certain temps, la police républicaine leur aurait opposé une résistance. C’est dans la foulée, poursuit-elle, qu’elle a été interpellée puis conduite au commissariat central de Cotonou.

Après son audition, elle a été présentée au procureur de la République dans la soirée puis relaxée. Il faut dire qu’elle n’était pas seule. Selon ses dires, le sieur Daouda, un octogénaire, a aussi subi le même scénario qu’elle. Et, ce n’est qu’au Tribunal, continue-t-elle, que le procureur a ordonné sa relaxe pure et simple. En remerciant le peuple qui serait venu à son secours et grâce à qui elle est libre de ses mouvements, elle interprète son interpellation comme un abus. « J’ai dit au commissariat puis devant le procureur que je n’ai rien fait de mauvais », faisait-elle savoir.

Des perspectives pour son mouvement

Thérèse Waounwa n’entend pas démordre. Visiblement habituée aux événements du genre, elle dit avoir été poursuivie, traquée puis arrêtée pendant la période révolutionnaire. Pour ne pas se laisser faire, elle dit avoir « vécu dans la clandestinité » avant de réapparaître plus tard. De ce fait, elle déclare: « nous ne saurions accepter que cela revienne encore au Bénin ». Par conséquent, elle invite les femmes, les jeunes et les travailleurs à se tenir prêts pour la suite de la lutte.