Bénin: la réponse subtile de Talon à la lettre ouverte de Yayi Boni

A travers une lettre ouverte adressée ce mercredi 24 avril 2019, l’ancien président Yayi Boni lance un ultime appel à son successeur afin qu’il use des pouvoirs que lui confère la constitution pour suspendre le processus électoral en cours. Profitant de l’entretien qu’il a eu ce jour au palais de la Marina, avec des chefs traditionnels du Haut conseil des rois du Bénin, le président Patrice Talon a fixé son prédécesseur sur sa requête.

[su_heading size= »17″]A lire aussi :Bénin – Législatives 2019: Lettre ouverte de Boni Yayi à Patrice Talon [/su_heading]

Le président d’honneur des Forces cauris pour un Bénin émergent, l’ancien président Yayi Boni sait désormais à quoi s’en tenir par rapport à sa dernière lettre ouverte au président de la République. En effet, répondant indirectement à la requête de son prédécesseur et de plusieurs autres personnalités du pays, le président Patrice Talon a été suffisamment clair. Il n’est ps question pour lui de réviser unilatéralement la loi fondamentale juste pour permettre à l’opposition de participer aux élections législatives.

« Si vous me donnez ce pouvoir aujourd’hui pour permettre à l’Opposition d’être candidate, je vais l’utiliser pour rester au pouvoir parce que je pourrai modifier les lois électorales, repousser la date des élections, modifier la Constitution en matière électorale comme je veux. Même si moi je ne le fais pas, celui qui va me succéder va le faire parce que c’est ça que tout le monde veut faire.” a-t-il martelé devant les chefs traditionnels. Des propos du président de la République qui sonnent comme une réponse à la lettre ouverte qui lui a été adressée ce mercredi 24 avril 2019 par le président Thomas Bonbi Yayi.

En d’autres termes, le chef de l’Etat reste ferme sur sa position. Les deux partis en lice seront les seuls aux prochaines élections législatives puisque la main ouverte pour obtenir un consensus a échoué. Le discours du président de la République sonne comme une dernière réponse à tous ceux qui pensent qu’il peut encore faire quelque chose pour infléchir le cours du processus électoral.

9 comments

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Florian

Le respect des lois est fondamentale sur ce j’exhorte l’homme du 20 Mars 2016 son excelence le president Talon à ignorer tout ce qui se disent par nos adversaires qui pensent que force ne doit pas rester à la loi tel le fut au passé.

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Vichrist

Quel président aussi formidable et ferme sur certaines décisions. Il n’ y a pas question, prégo, qu’on le veuille ou non, force doit rester en la loi.

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Coco

C’est Yayi même qui a joué le con ,il allait empêcher talon de revenir au bénin quand il était en exile

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MAX LA MENACE

E MAGNI MONWÊA ?????????
VIVE LA REPUBLIQUE POUR QUE VIVE LE BENIN.

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Pablo

Très drôle, Talon avec tous les députés qui seront de son bord aura aussi la possibilité de modifier la Constitution en matière électorale comme il veut pour rester au pouvoir.
Pitié! épargnez nous ça.
Merci

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ATCHADE Bienvenu

bravo à vous Monsieur le président , ne renoncez jamais . l’opposition sait bien qu’il est responsable de ce qu’il endure aujourd’hui

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barnabé

vive talon!!!!!!!

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Maknade

Lorsque les militaires boliviens parvinrent à débusquer Ché Guevara de sa cachette grâce au renseignement d’un berger, ils demandèrent à ce dernier: » Pour quoi avoir dénoncé un homme qui se sacrifiait pourtant pour votre liberté et votre bien-être ? »
Le berger: » je l’ai dénoncé parce que le crépitement des armes font peur à mes animaux en pâture » repondit-il !
Lorsque Mohamed Karim, en l’occurrence l’égyptien qui entreprit de résister contre l’assaut d’Alexandrie lancé par Napoléon, fut arrêté par l’armée et condamné à la peine capitale, Napoléon lui fit appel et lui dit: « J’ai de la peine à exécuter un homme qui a défendu vaillamment son pays, je ne souhaiterai pas que l’Histoire retienne de moi, l’image d’une personne qui étouffe l’élan des patriotes à défendre l’intégrité de leurs patries, ainsi, je te promets la liberté si tu payes dix mille pièces d’or à titre de compensation financière à mes soldats que la résistance a tué « , tout souriant, Mohamed Karim répondit : « Je n’ai pas la totalité de la somme demandée sur moi, mais je suis redevable de plus 100 mille pièces d’or aux commerçants d’Alexandrie, ils payeront à coup sûr, cette amende, afin que j’ai la vie sauve !  »
Enchaîné, il fut conduit au marché d’Alexandrie pour le tour des comptoirs en quête de la somme dont dépendra sa liberté. Mais, à sa grande surprise, aucun commerçant ne s’appitoya sur son sort, pire, les indigènes l’accusèrent de fauteur de troubles, de destructeur de biens, et d’atteinte à la vitalité économique de la ville portuaire d’Alexandrie!  »
Napoléon, au vu de la rénegation des siens à son égard, déclara:  » Je concederai que l’on mette la sentence de peine capitale en exécution pas parce que tu as tué mes soldats, mais pour avoir lutté pour des personnes lâches, qui comptent plus sur leur commerce que sur leur intégrité !  »
Mohamed Rachid Rida, Reformateur Arabe Syrien disait: « Se révolter pour le compte d’un peuple ignorant, revient à s’immoler par le feu pour éclairer le chemin à un aveugle ! »
À méditer et à partager pour bien comprendre l’ingratitude de la société qui est prête à nier sans honte ses engagements, ses convictions et ses valeurs…