Des pressions françaises et ivoiriennes pour empêcher Gbagbo de rentrer en Côte d’Ivoire

Des pressions en Côte d’Ivoire et à l’international sont faites pour empêcher le retour au pays de Laurent Gbagbo , résidant en Belgique depuis son acquittement. Cette information a été rapportée par un député français.

Le 15 janvier 2019, la chambre préliminaire de la Cour Pénale Internationale acquittait Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé de toutes accusations de crimes de guerre et de crime contre l’humanité lors de la crise poste électorale de 2011 en Côte d’Ivoire. Le 1er février de la même année, la chambre d’appel ordonnait la libération assortie de conditions, des deux personnalités politiques ivoiriennes. Depuis, les conclusions écrites des juges de première instance et l’appel qu’entend interjeter le bureau du procureur sont jusque-là attendus. Laurent Gbagbo est en exil à Bruxelles en Belgique et attend de rentrer chez lui en Côte d’Ivoire. Tout porte à croire que la procédure a été mise en pause et que la suite du procès n’est pas pour tout de suite.

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Eh bien, selon le député français Jean-Paul Lecoq, des tractations sont faites dans l’ombre pour traîner la procédure et empêcher ainsi, le fondateur du Front Populaire Ivoirien (FPI) et son ancien codétenu Charles Blé Goudé, de retourner sur leur terre natale. « Des pressions ivoiriennes et françaises empêchent Gbagbo de retourner dans son pays », a déclaré le député cité par Afrique sur 7. Cette révélation intervient alors qu’en Côte d’Ivoire, le gouvernement conditionne le retour de Gbagbo Laurent à des discussions préalables. Il va sans dire que si Gbagbo doit rentrer, cela dépendrait entièrement de Ouattara et de la France ; en tout cas c’est ce qui peut être compris de la déclaration de Jean-Paul Lecoq. Notons que Lecoq est un homme politique français. Membre du Parti Communiste Français, il est député de la Seine-Maritime de 2007 à 2012 et réélu en 2017.