France: « 40 à 50 ans pour la reconstruction de Notre-Dame » selon les autorités
Après une nuit entière contre les flammes, les pompiers sont parvenus à maîtriser ce mardi 16 avril l’incendie qui a ravagé la cathédrale Notre-Dame de Paris. Mais les dommages matériels sont conséquents et posent la question de la reconstruction de ce joyau de l’architecture française.
A la levée du jour ce mardi 16 avril, les portes ouvertes de Notre-Dame ont dévoilé ce une scène de désolation. En s’effondrant à l’intérieur, le toit et la charpente ont jonché l’intérieur de la cathédrale de monceaux de débris calcinés. Le « bilan matériel est dramatique », déplore le porte-parole de la brigade des sapeurs-pompiers de Paris, Gabriel Plus. Mais « cette cathédrale, nous la rebâtirons », a promis Emmanuel Macron.
Surnommée la « forêt », l’immense charpente en chêne de Notre-Dame, de 110 mètres de long, 13 mètres de large et 10 mètres de haut, était un joyau de l’architecture médiévale constitué de poutres vieilles pour les plus anciennes de huit siècles. Reconstruire une telle partie du monument devrait prendre des décennies.
La cathédrale ne sera pas rebâtie à « l’identique »
« Maintenant il faut reconstruire. Au-delà des larmes, il faut commencer le travail mais ce qui m’attriste, très égoïstement, c’est que je ne verrai plus jamais la cathédrale. Il faudra 40 ou 50 ans pour la reconstruire. C’est ce qu’on a fait à Reims, à Vienne ou Dresde après les bombardements de la Seconde Guerre mondiale », a laissé entendre ce mardi Stéphane Bern sur la chaîne Bfm tv.
« Il faut se donner un délai court, comme on l’a fait dans le passé pour des chantiers d’exception », a déclaré Jack Lang maire de Strasbourg devant la cathédrale parisienne. Prenant l’exemple de la cathédrale de Strasbourg, dont la façade occidentale n’avait jamais connu la libération des échafaudages en un siècle, il a expliqué que lors de son mandat, en « trois ans enfin, les Strasbourgeois avaient pu redécouvrir » la façade ». Il a proposé que la même chose soit faite pour la cathédrale Notre-Dame mais avec des études scientifiques sérieuses.
De multiples dons pour la reconstruction
Face à ce chantier qui s’annonce colossal, les contributions ont déjà commencé à affluer. La mairie de Paris a débloqué 50 millions d’euros et accueilli plusieurs œuvres qui ont pu être sauvées des flammes. Anne Hidalgo, maire de Paris, a l’intention d’organiser « une grande conférence internationale des donateurs », avec des mécènes du monde entier afin de lever les fonds nécessaires à la restauration. De son côté, la présidente de la région Ile-de-France a alloué 10 millions d’euros d’aide d’urgence pour aider l’archevêché à faire les premiers travaux.
Dans la nuit, la famille Pinault a promis 100 millions d’euros, tandis que le groupe Lvmh et la famille Arnault ont annoncé donner 200 millions au fonds dédié à la reconstruction de Notre-Dame. Dans l’après-midi de ce mardi, les Bettencourt et le groupe L’Oréal leur ont emboîté le pas, annonçant un don de 200 millions d’euros. Une souscription nationale va également être lancée, a confirmé Emmanuel Macron, pour aider à la reconstruction.
L’Unesco a indiqué se tenir aux côtés de la France pour sauvegarder et réhabiliter ce patrimoine inestimable, inscrit à son patrimoine mondial.
Une réunion s’est tenue ce mardi à Matignon afin de soumettre des propositions à Emmanuel Macron pour reconstruire la partie supérieure de Notre-Dame. Pour l’heure, aucune décision n’a été prise, a expliqué un participant.
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