Mali: le président IBK annonce une concertation nationale sur la révision constitutionnelle

Le président Ibrahim Boubacar Keïta a annoncé mardi soir dans une allocution radiotélévisée l’ouverture d’une « concertation nationale » du 23 au 28 avril avec les forces politiques et sociales sur le projet de révision constitutionnelle qui doit être soumis au référendum.

Fronde sociale, grève des enseignants, conflits communautaires, depuis des semaines le gouvernement d’IBK est en grandes difficultés. Le président a fait, mardi 16 avril, à la nation, quelques annonces concrètes pour contenir la grogne.

Après avoir déclaré que « Les violences communautaires [choc d’Ogossagou] ne peuvent s’ajouter à celles des groupes terroristes » le président IBK a haussé le ton en promettant que l’État malien sévira contre « toutes » les milices. Il a ainsi annoncé d’autres mesures sécuritaires à savoir : plus de militaires dans le centre du Mali et le soutien des partenaires tels que la Minusma, la force de maintien de la paix de l’ONU et Barkhane, l’opération militaire française.

Des concertations sur la révision constitutionnelle

Lors de son allocution, le président malien a annoncé l’ouverture d’une « concertation nationale » du 23 au 28 avril avec « les forces politiques et sociales » sur le projet de révision constitutionnelle qui doit être soumis au référendum.

M. Keïta a reçu tout au long de la semaine dernière dignitaires religieux, dirigeants politiques et représentants de la société civile, pour discuter de la situation du pays et leur remettre l’avant-projet de loi de révision constitutionnelle qui lui a été présenté le 1er avril par un comité d’experts.

Ces rencontres faisaient suite à une manifestation de plusieurs dizaines de milliers de personnes à Bamako le 5 avril contre « la mauvaise gestion du pays », notamment les violences intercommunautaires dans le centre, selon les organisateurs, parmi lesquels d’influents chefs religieux musulmans, et des participants.

Dans son allocution, le président malien a salué la volonté de certains de ses interlocuteurs de poursuivre le débat pour « renforcer le consensus populaire autour de la future loi fondamentale » avant la tenue d’un référendum constitutionnel.

« Aussi ai-je décidé de confier à un groupe d’éminentes personnalités la tâche de diriger cette concertation nationale », du 23 au 28 avril, qui réunira « les représentants de toutes les forces politiques et sociales de notre pays », a affirmé M. Keïta.