Soudan : le conseil militaire engage des pourparlers avec les plateformes civiles
Les dirigeants de l’opposition soudanaise et le chef du conseil militaire Abdel Fattah al-Burhan ont engagé des pourparlers samedi après la destitution par l’armée, de l’ancien président Omer el-Béchir.
Samedi, le chef du conseil militaire a rencontré une délégation de 10 membres des groupes d’opposition dirigés par Omer al-Digair du Parti du Congrès soudanais (SCoP), parmi lesquels figuraient notamment Mariam al-Mahdi, Siddiq Youssef et Mohamed Nagi. al-Asam. Toutefois, les groupes armés des Forces révolutionnaires soudanaises ont déclaré ne pas être préoccupés par « la réunion hâtive ». Ils soulignent qu’il était trop tôt pour avoir des discussions avec les forces armées sans définir un programme commun des groupes d’opposition et de savoir comment traiter avec le Conseil militaire. S’adressant aux manifestants qui participent au sit-in devant le siège de l’armée à Khartoum après la réunion, al-Digair, a déclaré qu’il avait convenu avec al-Burhan de nommer leur représentant au conseil présidentiel de transition. « Nous avons appelé à la participation de civils au Conseil présidentiel de transition avec le conseil militaire et nous présenterons demain la liste des dirigeants du conseil militaire », a-t-il déclaré.
Les assurances du chef du conseil militaire
Al-Digair a révélé qu’al-Burhan, le chef du conseil militaire, les avait rassurés sur le fait qu’une décision imminente serait prise pour abroger toutes les lois restreignant les libertés. Il a ajouté que les réunions se poursuivraient jusqu’à ce que toutes les consultations visant à constituer les institutions de transition soient terminées. Le président intérimaire a indiqué qu’ils attendaient la mise en œuvre des promesses qu’il avait faites de libérer tous les détenus des groupes armés du Darfour et les militants déportés de pays étrangers, dont Mohamed Hassan al-Bushi et tous les autres.
« L’une des demandes que nous avons adressées au conseil militaire est de restructurer l’appareil de sécurité du régime, de punir et de poursuivre en justice tous ceux qui sont impliqués dans la corruption et les effusions de sang », a-t-il déclaré aux manifestants. Il a ajouté que la délégation de l’opposition avait également évoqué la nécessité d’exproprier les locaux du Parti du Congrès national et de les restituer au peuple soudanais. À la suite de la réunion, l’Association des professionnels soudanais (ASP), qui a pris part à la réunion, a publié une déclaration appelant les manifestants à maintenir la pression sur l’armée jusqu’à la mise en œuvre de toutes les demandes formulées par les forces Freedom and Change.
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