Algérie: le général Gaed Salah va-t-il entrer en politique ? Réponse

Le chef d’état-major de l’armée algérienne, le général Ahmed Gaed Salah, a annoncé mercredi 22 mai qu’il n’avait « aucune ambition politique ».

« Je me suis personnellement engagé à plusieurs reprises … à soutenir le peuple algérien » qui protestent, « ainsi que les efforts des institutions de l’Etat et de la justice », a déclaré Gaid Salah dans son troisième discours en trois jours. « Nous n’avons aucune ambition politique si ce n’est de servir notre pays conformément à nos rôles constitutionnels », a déclaré M. Salah, selon une transcription du texte vu par l’AFP.  L’armée a soutenu les élections présidentielles du 4 juillet, qui ont été annoncées à la suite de la démission du dirigeant malade Abdelaziz Bouteflika le mois dernier à la suite de manifestations de masse. Ancien loyaliste de Bouteflika, Salah a joué un rôle clé dans sa chute en appelant à la destitution du président quelques heures seulement avant sa démission.

Les manifestations se sont poursuivies alors que les Algériens réclamaient la mise en place d’organes de transition avant les élections, affirmant que les institutions existantes étaient trop corrompues pour qu’un vote légitime puisse avoir lieu. Lundi, Salah a réitéré son soutien aux élections et a déclaré que les consultations électorales pourraient aider l’Algérie « à ne pas tomber dans le piège d’un vide constitutionnel, avec ses dangers et ses conséquences fâcheuses ». Depuis la démission de Bouteflika, de nombreuses enquêtes judiciaires ont été lancées contre des membres du cercle restreint de l’ancien président. Salah a démenti mercredi les accusations selon lesquelles il était derrière les enquêtes, affirmant que les institutions judiciaires étaient libres « de toute forme de contrainte, de diktats et de pression ».