Bénin: la réaction de Guy Mitokpè à la proposition de la conférence épiscopale

La conférence épiscopale du Bénin ouvre une brèche suite à la situation post-électorale qui continue de faire des vagues. Elles se propose en médiateur pour conduire le dialogue tant souhaité par certains Béninois depuis le début de la crise. Guy Mitokpè, secrétaire général du parti Restaurer l’Espoir énumère des préalables à satisfaire avant tout dialogue, au micro de Frisson Radio.

L’honorable Guy Dossou Mitokpè n’est pas contre le dialogue tant prôné par la conférence épiscopale. Il avoue que personne ne peut être contre un dialogue pour le bien du pays dans lequel il vit. Encore que le dialogue dont il s’agit ici va permettre de remettre les pendules à l’heure pour espérer un éventuel retour au bercail des exilés politiques. Mais, poursuit-il, il y a des préalables à tout dialogue. Il y a des actes que le chef de l’Etat doit poser pour permettre que le dialogue soit « productif et durable », soutient l’élu du peuple.

Le seul et prépondérant préalable que revendique l’opposition béninoise, est la révocation de l’Assemblée nationale, huitième législature. Pour Guy Mitokpè, Patrice Talon n’aura aucune difficulté à remettre en cause le parlement installé le 16 mai 2019. Il en veut pour preuve le pouvoir qui lui avait permis d’annuler certains actes à sa prise de fonction. Donc, pour lui, annuler une élection pour restaurer la démocratie n’allait pas poser de problème.

C’est dire que d’ores et déjà, l’opposition béninoise n’entend pas aller à un quelconque dialogue si la huitième législature continue d’exister. Car, loin d’être la parole de Guy Mitokpè, c’est la substance de la déclaration de presse faite par les forces de la résistance le mardi 21 mai au lendemain de la sortie médiatique du chef de l’Etat. Patrice Talon va-t-il accéder à cette exigence de l’opposition? Bien malin qui pourra répondre.