Bénin – Législatives 2019: « Aucun vin n’est tiré et aucun vin ne sera bu », Romaric Boco
Le Médiateur de la République Joseph Gnonlonfoun réagissant sur les derniers événements survenus dans le cadre de la crise post-électorale a fait savoir que le moment n’est plus aux contestations. Pour lui, le « Vin est tiré, et il faut le boire » en privilégiant le dialogue. Mais Romaric Boco, président de l’Ong Internationale « JEUNESSE DYNAMIQUE » n’est pas de cet avis.
A quelques jours de l’installation des députés de la 8ème législature, des voix continuent de se lever pour contester les élections législatives d’avril 2019. C’est le cas de Romaric Boco qui estime que le taux de participation prouve à suffisance que les députés ne sont pas véritablement représentatifs. « On en déduit que la majorité des béninois n’a pas encore élu leurs députés. Et ceci étant, nous ne reconnaîtrons point ceux qui sont élus. », a-t-il déclaré.
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Ainsi, en réponse au Médiateur de la République pour qui « Le vin est tiré, et il faut le boire », Romaric Boco pense qu’ « aucun vin n’est tiré et aucun vin ne sera bu ». Pour le président de l’Ong « JEUNESSE DYNAMIQUE », si ce vin était bu par erreur, il sera simplement recraché à la figure de ceux qui l’ont tiré car il est de mauvaise qualité.
Des conditions pour un dialogue inclusif…
Sur le principe du dialogue, Romaric Boco s’accorde avec le Médiateur de la République; mais pose des conditions. Contrairement à Joseph Gnonlonfoun qui invite les mécontents a accepté d’abord le processus électoral tel que conçu, le président de l’Ong « JEUNESSE DYNAMIQUE » pense qu’il faut le rejeter et le stopper avant toutes négociations.
Selon lui, c’est un préalable pour un dialogue inclusif. A l’en croire, la tenue des élections législatives du 28 avril 2019, dont l’opposition a été exclue au profit des deux partis politiques de la mouvance, est la cause des violences enregistrées dans le pays. « Tout ceci n’est que la conséquence directe de l’exclusion, de l’injustice sociale et j’en passe. Il est donc urgent que ce processus soit stoppé et que tout le monde puisse réellement avoir la chance de participer au dialogue et aux négociations. », a-t-il suggéré.
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