Bénin: les clarifications de Dénis Djossou, l’homme au bras amputé par le gaz lacrymogène

Dans une vidéo devenue virale sur les réseaux sociaux en l’occurrence Facebook, Dénis Djossou, l’homme au bras décapité par le gaz lacrymogène le mercredi 1er mai lors des manifestations de la population entrant dans le cadre de l’empêchement d’une supposée tentative d’arrestation de Boni Yayi, a donné sa version des faits. A l’en croire, il n’était mêlé ni de près ou de loin aux manifestants.

C’était l’image la plus accablante qui s’est répandue telle une traînée de poudre sur les réseaux sociaux au Bénin voire les pays environnants. Le jeune homme, vêtu en une tenue traditionnelle  »Boumba »,  et qui tutoyait la zone d’affrontement entre populations et force de l’ordre a été accidentellement victime de gaz lacrymogène et malheureusement s’est vu amputé de sa main droite. L’image est d’autant plus horrible et très sensible que certains internautes ont laissé des commentaires tristes et de compassion.

Selon la version recueille de certains témoins par une équipe de BENIN WEB TV, « la victime a pris le gaz lacrymogène tiré par les policiers », pour quelle fin? On ne saurait le dire. Tout ce qu’on n’en sait, est que le gaz s’est « explosé et a amputé l’une de ses mains ». Conduit d’urgence à l’hôpital dans un bain de sang coulant à flot, il a subit les premiers soins et s’en est sorti avec un bras coupé et des séquelles non moins négligeables.

« La bombe s’est explosée dans ma main »

Clarifiant les événements du drame, il confirme la version des témoins que nous avions interviewés et ajoute qu’il ne faisait pas partie des manifestants qui sont entrés en altercation avec les policiers suite à la militarisation du domicile de l’ex-chef d’Etat Boni Yayi : « j’étais au niveau de Mônt Sinaï et c’est quand j’arrivais sur les lieux qu’ils ont barré la voie de Houéyihô et camp Guézo ainsi que celle de Cadjèhoun(…) j’étais avec les bonnes dames et subitement j’ai vu une bombe (Ndr gaz lacrymogène) tombée devant nous. Et quand j’ai décidé de prendre la bombe (Ndr gaz lacrymogène) pour le lancer sur la voie, ça s’est explosée dans ma main », a expliqué Denis Djossou.

Poursuivant, il détaille que les médecins ont dû couper sa main lors des traitements et a par la suite appelé à une aide financière pour amortir les charges médicales dont il fait face actuellement à l’hôpital.

Tension électrique…

Les élections législatives entrant dans le cadre de la huitième législature au Bénin a connu une forte abstention de la population. Le jour du scrutin, le pays a connu une coupure de l’internet ainsi que de vive tension avec d’énormes dégâts déplorables. La situation s’est empirée avec la supposée tentative d’arrestation de l’ancien président Boni Yayi qui a occasionné des échauffourées entre manifestants et forces de l’ordre et plongeant certaines populations du pays dans une psychose sans précédent.

5 comments

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SAS

Je n’ose pas croire que l’Etat béninois n’est pas au courant de son cas et de tous les autres cas graves pour au moins prendre en charge les dépenses occasionnées par la barbarie qui consiste à utiliser ces engins dangereux contre son propre peuple qui réclame sa souveraineté confisquée. Le rôle régalien de la Police et de l’armee est de protéger tous les citoyens et non de les blesser ou de les tuer.
Le cynisme du gouvernement Talon commence à sortir de l’ombre. Voilà mon cher Bénin, sous le règne de l’empereur Talon, tristement enfin révélé dans toutes ces vidéos qui circulent et qui font le buzz.

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MAX LA MENACE

SAS, LA POLICE EST CENSEE NOUS PROTEGER QUAND NOUS DETRUISONS LES INFRASTRUCTURES REALISEES A GRANDS FRAIS. COMBLE D’INEPTIE.

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    SAS

    Normalement, dans un pays démocratique, la police arrête les vrais casseurs mais ne tire pas à ll’aveu sur la foule avec pour consequence des innocents tués ou blessés pour ceux qui ont un peu plus chance comme l’ami Djossou. Nous souhaitons que l’Etat qui l’a blessé prenne immédiatement en charge ses frais de soins !

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Valentin

les clarifications de Dénis Djossou, l’homme au bras amputé par le gaz lacrymogène:
« la victime a pris le gaz lacrymogène tiré par les policiers », Le gaz s’est « explosé et a amputé l’une de ses mains ».
Comment peut on prendre une grenade deja degoupillée et lancée et pensé que l’on pouvait s’en servir. A quelle fin??
Quant on ne connait pas l’utilisation d’un engin explosif on ne s’amuse pas avec.
Par ailleurs Mr le journaliste , il faut appeler les choses par leur nom.
« La bombe s’est explosée dans ma main » faux. Il s’agit ici d’une grenade donc d’un engie explosif et non d’une bombe

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magbedo

Après les soins il faudra qu’il soit présenté au procureur. Il fait partie des fauteurs de troubles, il ne savait pas qu’il serait victime. C’est un des casseurs surpris car son propre comportement.
Je pense que celui là qui a appelé à l’insurrection doit prendre ses soins de même que tous les autres dégâts.