Bénin – Procès des violences de Cadjèhoun: le cas du neveu de Yayi inquiète Me Agbodjo
Les prévenus mis sous mandat de dépôt dans le dossier « violences des 01 et 02 mai 2019 » à Cadjèhoun ont été présentés au juge Rodolphe Azo le mardi 28 mai 2019. Statuant en matière de flagrant délit, le juge devrait fixer les mis en cause sur leur sort. A la grande surprise de la défense, ce dernier s’est déclaré incompétent et complique ainsi la situation de certains prévenus, notamment celui du cousin de l’ex-chef d’Etat Boni Yayi.
Arrêté pour incitation à la violence via les réseaux sociaux, Phillipe Aboumon se retrouve désormais dans une situation complexe selon son avocat. Au regard de ses explications, son client est en train de boucler 30 jours de détention préventive alors que la durée maximale prévue dans les textes est de 45 jours. Il estime donc qu’en renvoyant le dossier devant le juge d’instruction, le juge Rodolphe Azo souhaite visiblement plus d’investigations pour la manifestation de la vérité; mais cela pourrait pénaliser son client qui risque désormais de faire les 45 jours et même plus.
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Pour l’avocat, il s’agit visiblement d’une « violation manifeste du droit de la défense ». Sa véritable crainte c’est la durée que pourrait prendre l’investigation du juge d’instruction. “Le juge d’instruction prendra son temps pour écouter, pour fouiller, pour s’assurer que M Aboumon est impliqué ou non dans les faits qui lui sont reprochés. Mais la conséquence gravissime sur les droits de M Aboumon et sur les droits de la défense c’est que M Aboumon risque de se retrouver en prison après plus d’une année alors que l’infraction pour laquelle il est poursuivi ne permet pas qu’il soit condamné à plus d’un an”, a expliqué Me Rénaud Agbodjo à Frissons radio.
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