Bénin/sécurité: la naissance de la police républicaine relève d’une « absurdité », selon Azannai
Plus d’un an après la mis en place de cette réforme, la fusion de l’ex-police nationale et de l’ex-gendarmerie nationale qui a donné naissance à la police républicaine continue de susciter des réactions. Cette fois-ci, c’est l’ancien Ministre-délégué de la défense nationale, Candide Azannaï qui, au détour d’une sortie effectuée ce mardi 07 mai 2019, a critiqué cette réforme du régime auquel il avait pourtant appartenu avant de démissionner le 27 mars 2017.
Sa position sur la réforme liée à la naissance de la police républicaine issue de la fusion de l’ex-police nationale et de l’ex-gendarmerie nationale est désormais connue. “Rien ne s’appelle comme ça”, fait savoir l’ancien Ministre-délégué de la défense nationale, Candide Azannaï. Au cours de cette sortie qui a porté sur les violences post-électorales perpétrées les 1er et 02 mai dernier, le Président du parti Restaurer l’Espoir, pense que l’ex-police nationale était républicaine. Ainsi, il va souligner que la juxtaposition des deux corps relève d’une “absurdité”.
“Ça ne repose sur rien du tout”, s’indigne-t-il avant de rappeler que la gendarmerie a des fonctions spécifiques. Il s’agit, entre autres, de l’appui à la défense du territoire, de l’appui à l’administration et du renseignement. Il a ajouté qu’elle joue aussi le rôle de police judiciaire. “On ne peut pas supprimer la gendarmerie”, a insisté Candide Azannaï. Il va, pour finir, laisser entendre que le fait de mettre les deux corps ensemble concourt à ce qu’il qualifie de “coup d’Etat”.
Signalons que créée le 1er janvier 2018, la police républicaine est du ressort du Ministère de l’Intérieur, de la Sécurité publique et des Cultes. Elle a pour missions fondamentales d’assurer le respect non seulement de l’ordre public, la sécurité et la protection des institutions de l’État mais aussi et surtout des libertés publiques et la protection des personnes et des biens sur toute l’étendue du territoire national.
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