Bénin: un militaire condamné à 5 ans de prison pour « coups mortels; coups et blessures »
La première session criminelle ouverte au Tribunal de première instance de Cotonou a permis aux juges de statuer sur une affaire de meurtre et tentative de meurtre; des faits requalifiés en coups mortels et en coups et blessures. Dans cette affaire qui a suscité la polémique en mai 2015, c’est Gustave Z. militaire de profession qui est poursuivi.
Le militaire Gustave Z. est enfin fixé sur son sort le mardi 30 avril 2019. Arrêté et mis sous mandat de dépôt depuis 2015, son dossier est le quatrième inscrit au rôle de la première session criminelle du Tribunal de première instance de Cotonou. En faction dans une banque de la place au moment des faits, le mis en cause est reconnu coupable pour des faits de meurtre et de tentative de meurtre requalifiés en coups mortels et en coups et blessures. Selon le quotidien La Nation, la condamnation infligée à Gustave Z. à l’issue de l’audience est de 5 ans de réclusion criminelle.
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Pour avoir déjà passé 4 ans en prison, il lui reste donc encore un 1 ans à passer derrière les barreaux pour recouvrir sa liberté. Justice a été donc finalement faite pour le sieur Isaac Kponou tué lors du drame et pour dame Josiane Lalou Amoussou qui avait été dangereusement blessée.
Retour sur les faits…
Les faits reprochés au mis en cause remontent au 28 mai 2015. En effet, Gustave Z. et un de ses collègues étaient en faction dans une banque située à Ayelawadjè au moment des faits. Ayant aperçu un conducteur de taxi-moto, qui venait de stationner devant l’institution financière, le militaire Gustave Z. a alors pris l’initiative de le faire partir. C’est ainsi qu’une altercation est survenue entre les deux. Une altercation au cours de laquelle le militaire a fait usage de son arme à feu en atteignant mortellement le conducteur. Dans la foulée, dame Josiane Lalou épouse Amoussou a été atteinte d’une balle à la cuisse droite.
Interpellé, le militaire dans toutes ses déclarations assure n’avoir pas tué volontairement le conducteur de taxi-moto. Aussi, a-t-il juré n’avoir pas voulu blesser dame Josiane Lalou. A l’en croire, son intention était de disperser et dissuader la foule qui s’est très vite agrandie autour de lui et qui devenait menaçante. Il dit n’avoir pas bien réglé l’arme qui était en mode rafale. Le conducteur de taxi-moto a été atteint et n’a pas pu survivre. A l’audience, le mis en cause a regretté son acte et témoigné sa compassion à la famille des victimes.
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