Bénin – Violences post-électorales: l’opposition au chevet des blessés hospitalisés
Du mercredi 1er mai au jeudi 02 mai 2019, de violentes manifestations ont eu lieu à Cotonou, dans le quartier Cadjèhoun ou réside l’ex-président Boni Yayi. Ces mouvements d’humeur déclenchés par une supposée tentative d’arrestation de l’ex-chef d’Etat ont fait plusieurs blessés et des morts. Les blessés hospitalisés au Cnhu ont reçu dans l’après-midi du lundi 06 mai 2019, la visite des leaders de l’opposition.
Une délégation de l’opposition s’est rendue au chevet des personnes blessées dans le cadre des manifestations qui se sont déroulées à Cotonou. Conduite par les députés Eric Houndété, Guy Mitokpè et Jude Lodjou, elle est allée constater les conditions dans lesquelles ces personnes sont traitées au Cnhu. « Comme vous le voyez c’est une délégation de l’opposition qui s’est déplacée pour venir voir ce qui s’est passé avec les victimes qui sont ici. Nous avons constaté qu’il y a trois blessés graves qui supportent leur traitement », a déclaré l’honorable Jude Lodjou.
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En dehors des messages d’encouragement adressé à l’endroit des victimes et de leurs parents, l’opposition compte participer un temps soit peu aux dépenses de traitement des blessés. « Nous avons essayé de voir ce qu’on peut faire pour les aider un peu. Dans ces circonstances, on ne peut jamais véritablement combler les attentes d’un blessé grave. Mais nous avons essayé de porter une petite assistance à ceux-là pour les aider un temps soit peu dans les nombreuses et grosses dépenses qu’ils sont obligés de faire », a-t-il expliqué.
Des manifestations post-électorales
Il convient de rappeler que ces manifestations qui ont secoué durant deux jours Cotonou tirent leurs racines de la crise électorale qui a commencé avant la tenue des élections législatives du 28 avril 2019. En effet, pour des raisons qu’elle juge politiques, l’opposition a été exclue du processus électoral au profit des deux partis de la mouvance, les seuls autorisés à prendre part aux élections.
Au soir des élections, la Commission électorale nationale autonome (Cena) a enregistré un taux historiquement bas. Une abstention record qui s’explique par plusieurs raisons dont l’absence des partis de l’opposition sur le bulletin unique.
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